Accueil Actu

L’obtention d’une greffe de cellules souches est devenue plus facile: "On peut identifier un donneur en très peu de temps"

D'après une nouvelle campagne de la croix rouge, il y aurait plus de 31.000 millions de candidats donneurs de cellules souches dans le monde. Des cellules qui ont des fonctions de régénération et peuvent être très utiles dans la lutte contre le cancer par exemple. Reportage de Thibaut Balthazar et Dominique Schokaerts.

Voici Patrick. Il y a trois ans, il apprend qu’il est atteint d’un cancer du sang.

"Vers mes 50 ans, j’ai fait une prise de sang. Et alors mes filles, qui sont infirmières, ont remarqué que tout avait baissé dans mon organisme : les globules blancs, rouges, les plaquettes… tout avait descendu. Donc, elles m’ont mis en rapport avec un hématologue qui m’a suivi et m’a dit que je devais subir une greffe de moelle", raconte-t-il.

Après trois mois, il trouve un candidat-donneur polonais. Ce candidat fait partie des 31 millions de donneurs de cellules souches. Ces cellules ont une fonction régénératrice qui combat différents types de cancer, tel que la leucémie.

"Il y a d’abord la régénération des cellules du sang : globules blancs, globules rouges et plaquettes mais aussi une réaction immunologique assez complexe dans laquelle il y a un élément que l’on recherche et qui est la réaction du greffon contre la tumeur, qui contribue au contrôle et la destruction de la tumeur, par exemple de la leucémie", indique Etienne Baudout, responsable du laboratoire de thérapie cellulaire du centre universitaire de Liège.

L’obtention d’une greffe est devenue beaucoup plus facile pour les malades. Première étape, les médecins regardent si les cellules souches du patient sont toujours intactes. Si ce n’est pas le cas, les membres de la famille sont alors sollicités. Si aucun donneur ne correspond, place à l’ultime étape: l’appel au registre international et à ses 31 millions de candidats-donneurs.

"Il y a une coopération internationale qui fonctionne depuis de nombreuses années et qui permet justement d’avoir accès en très peu de temps à l’identification, d’un donneur où qu’il se trouve dans le monde, dans un deuxième temps de contacter le donneur de façon anonyme", explique Etienne Baudout.

Aujourd’hui le cancer de Patrick est en rémission. Il retrouve petit à petit une vie normale, refait du sport et a même recommencé le travail.

À la une

Sélectionné pour vous