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Les filles de Maria, atteinte d'une tumeur au cerveau, se battent pour que leur maman puisse bénéficier de l'immunothérapie, un traitement qui coûte très cher

Depuis le 1er janvier, les patients atteints de certains cancers bénéficient du remboursement de l'immunothérapie, un traitement qui mobilise les défenses immunitaires. Pour l'instant, quatre types de cancers sont concernés. Une liste encore limitée, car les malades qui ne sont pas remboursés sont encore nombreux et ils paient le prix fort, plusieurs dizaines de milliers d'euros. Simon François et Xavier Preyat ont rencontré les filles d’une femme atteinte d’un cancer du cerveau.

Maria a 60 ans, elle est atteinte d’une tumeur au cerveau. Depuis plusieurs mois, ses filles se mobilisent pour lui venir en aide. Pour elles, comme pour beaucoup de proches de patients, l’immunothérapie semble être le dernier espoir. "J’espère l’immunothérapie. Pour l’aider, peut-être prolonger sa vie, l’aider à aller mieux", a confié Angela, la fille de Maria, au micro de Simon François pour le RTLinfo 19H.

Jusqu'à 45.000 euros de traitement

Le problème, c’est que le traitement par immunothérapie pour ce type de cancer n’est pas remboursé. Seule une clinique allemande l’expérimente. Et le coût pour les patients est de 45.000 euros. Jusqu’à tout récemment, seuls les traitements par immunothérapie pour les cancers de la peau étaient remboursés en Belgique. Désormais, le remboursement s’étend aux patients atteints d’un cancer des reins, des poumons et des ganglions. "C’est grâce à beaucoup de recherches cliniques qui se sont déroulées depuis les cinq à huit dernières années où il y a eu des centaines voire des milliers de patients entrés dans ces études cliniques qui ont montré que ces médicaments sont plus efficaces par rapport aux traitements standards", a expliqué Ahmad Awada, chef de la clinique d’oncologie médicale à l’institut Bordet.

L'immunothérapie, c'est quoi?

L’immunothérapie stimule des cellules combattantes du système immunitaire. Les traitements actuels ciblent souvent les cancers à un stade avancé. Ils permettent d’augmenter les chances de survie des patients. "Notre rôle, nous médecins, chercheurs, c’est d’essayer d’étudier ces médicaments beaucoup plus tôt dans l’évolution de la maladie pour guérir des malades", a précisé le docteur Awada.

D’autres molécules sont à l’étude pour soigner d’autres cancers que ceux remboursés actuellement. La ministre de la Santé estime que d’ici trois ans, 10.000 patients atteints d’un cancer du poumon, du rein ou des ganglions seront traités par immunothérapie.

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