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Une femme sur 4 atteinte de varices: découvrez la nouvelle opération révolutionnaire et indolore pour les retirer

Environ 20 à 25% des femmes seront touchées par cette maladie au cours de leur vie : les varices. Il s’agit de la dilatation des veines superficielles des jambes, appelées saphènes. Alors qu’avant, leur opération consistait à les retirer, un traitement beaucoup moins invasif existe et est de plus en plus souvent pratiqué en Belgique. C’est par exemple le cas à l’hôpital de Tubize, où l’équipe du Dr Benjamin Tatété, un chirurgien vasculaire, a accueilli notre équipe composée d’Olivier Pierre et François-Xavier Van Leeuw pour le RTLinfo 13H.

Cette technique, c’est la radiofréquence. Elle est très peu invasive car là où l’ancienne chirurgie impliquait d’inciser pour aller retirer chaque veine endommagée, ici, seul le placement d’un cathéter dans la jambe, via ponction veineuse comme pour une prise de sang, est requis. Par cet orifice, on introduit une sonde à l’intérieur de la veine. C’est donc une technique dite "endoveineuse". Une fois arrivée à la varice, la sonde chauffe la veine de l’intérieur. Pour éviter d’endommager les tissus environnants, on introduit du sérum physiologique dans la jambe au préalable.


La veine brûlée de l'intérieur à 120°

"Il faut bien enrober le vaisseau que nous allons traiter parce que nous allons utiliser des températures à 120°", explique le Dr Tatété pendant l’opération. Cette température "va permettre à la veine de se racrapoter et d’empêcher le sang de continuer à y circuler", précise Christophe Delmotte, l’infirmier technicien médical qui l’assiste. Ce qu’il reste de la veine forme une sorte de cicatrice interne qui peut rester en place. Pas besoin de l’extraire.


Indolore et récupération 3 fois plus rapide

Seule une anesthésie locale est nécessaire et l’opération est indolore. Elle dure en outre 45 minutes contre 2 heures pour l’extraction. Dès le soir même, le patient peut reprendre certaines activités d’autant qu’il ne ressent aucune douleur post-opératoire. Que des avantages pour le Dr Tatété : "Vu que nous procédons par ponction et que nous n’avons pas plusieurs incisions, ça veut dire que le patient, en post opératoire, récupère beaucoup plus vite. Pour la qualité de vie du malade, ça c’est très important. Et en termes d’économie, l’arrêt maladie va d’une semaine à une dizaine de jours, même pour les 2 jambes", contre 3 semaines d’invalidité pour la chirurgie classique.


Remboursée qu'une seule fois

Voilà pourquoi l’équipe plaide pour une généralisation de cette technique, car tous les chirurgiens vasculaires de Belgique ne la maitrisent pas encore. Autre problème : si la sonde est remboursée par la mutuelle depuis le 1er mars 2015, elle ne l’est qu’une seule fois dans la vie d’un patient. Autant dès lors faire opérer plusieurs varices d’un seul coup, en veillant à ne pas trop trainer. En effet, cette technique n’est plus utilisable lorsque les vaisseaux sont trop abîmés. Il faut alors la retirer "à l’ancienne".

Signalons enfin qu'il existe aussi la saphénectomie par laser endo-veineux. Elle fonctionne globalement de la même façon que la sonde, donne d’aussi bons résultats, mais est plus souvent utilisée chez les patients atteints d’obésité.

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