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Battu lors de l'élection pour la présidence du GIEC, le Belge Jean-Pascal van Ypersele démissionne

Il n'y aura pas de Belge à la tête du GIEC, le groupe international d'experts sur le climat. Très confiant sur son élection, Jean-Pascal Van Ypersele a finalement été battu par le Sud-coréen Hounsoung Lee qui occupera la présidence de l'institution. Le climatologue belge qui avait mené campagne aux quatre coins du monde, sans succès, a donc décidé de quitter le GIEC.

"Je vais entrer dans une nouvelle phase et c'est très bien ainsi", affirme Jean-Pascal van Ypersele au lendemain de l'élection du candidat sud-coréen Hoesung Lee à la présidence du Giec. "J'aimerais vraiment que mes connaissances sur les changements climatiques puissent être mises au service de projets qui font avancer les choses", confie-t-il à l'agence Belga, évoquant les Nations Unies.


"Je n'avais pas de plan B. Je vais maintenant prendre le temps de tourner la page et de recevoir de nouvelles propositions"

Le climatologue belge a mené une campagne de deux ans dans le but de remporter l'élection à la présidence du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), duquel il était vice-président depuis 2008. "Je n'avais pas de plan B. Je vais maintenant prendre le temps de tourner la page et de recevoir de nouvelles propositions", annonce le scientifique. Celles-ci ne devraient pas manquer, après des voyages dans 60 pays et un lobbying intense de la diplomatie belge.


Trouver un nouveau challenge professionnel "prendra quelques mois, peut-être un an, mais je ne suis pas pressé"

Intense, la campagne de Hoesung Lee l'était également, M. van Ypersele évoquant un soutien "extrêmement dynamique" du gouvernement sud-coréen et des moyens "énormes" mis en œuvre. Les membres du comité exécutif du Giec ne pouvant assumer qu'un seul mandant dans la même fonction, Jean-Pascal van Ypersele quittera donc le Giec. Chapeauter un groupe de travail de l'organisation n'était pas une option non plus. Les dépenses et le soutien technique que la Belgique devrait assumer sont trop importants, selon le climatologue. Trouver un nouveau challenge professionnel "prendra quelques mois, peut-être un an, mais je ne suis pas pressé", ajoute-t-il. "Je poursuis mes activités à l'UCL et me donnerai à fond dans le rôle de conseiller scientifique auprès de la délégation belge à la Conférence de Paris sur le climat (en décembre prochain, ndlr)." Avec un livre sorti récemment et des conférences à donner, il ne manquera probablement pas d'activités.

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