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Bobigny: plainte pour maltraitance dans une maison de retraite

Des patients lavés à l'eau froide, giflés, des vols à répétition: une plainte a été déposée pour maltraitance contre une aide-soignante de l'EPHAD de Bobigny, qui fait l'objet d'une inspection de l'Agence régionale de santé (ARS), a-t-on appris vendredi de sources concordantes.

"Elle (l'aide-soignante, ndlr) lavait ma mère à l'eau froide, ne la séchait pas et lui enfilait directement ses vêtements, la giflait. Cette personne faisait cela à d'autres résidents. Tout le personnel de l'établissement était au courant", a témoigné à l'AFP Macarena Jimenez qui a déposé plainte le 9 septembre au commissariat de Bobigny.

Les faits se sont déroulés entre le 1er janvier et le 1er juin 2014, selon la plainte consultée par l'AFP. Pendant cette période, "ma mère a été hospitalisée à plusieurs reprises, elle présentait des hématomes sur différentes parties du corps mais on m'a dit qu'elle était tombée ou qu'elle avait été frappée par une autre résidente", a-t-elle ajouté.

Atteinte de la maladie d'Alzheimer, Isolina Jimenez, 75 ans, est prise en charge depuis trois ans par l'Etablissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EPHAD) Hector Berlioz de Bobigny, qui appartient au groupe SOS, la principale entreprise européenne d'économie sociale et solidaire.

Sa fille a été informée fin août 2014 par des membres du personnel des agissements de l'aide-soignante, qui avait quitté en juin l'établissement après avoir négocié une rupture conventionnelle.

Le départ de l'aide-soignante n'a pas mis fin à la maltraitance dont a été victime sa mère, qui est devenue "la bête noire du personnel", soutient Mme Jimenez, qui a décidé de la retirer de l'établissement, déplorant que la direction fasse l'autruche.

"On refuse de lui installer une barrière de lit. On la prive de nourriture. Ses prothèses dentaires ont mystérieusement disparu", a-t-elle dit, ajoutant que "dans cet établissement, tout disparaît comme par enchantement".

"Une procédure d'inspection est en cours pour cet établissement", a indiqué à l'AFP une porte-parole de l'ARS, qui a effectué en avril une visite surprise dans la maison de retraite.

Sollicité par l'AFP, l'EPHAD n'a pas donné suite, le groupe SOS n'ayant de son côté pas réagi dans l'immédiat.

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