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Décès d'une orque au Marineland d'Antibes: la plainte de Sea Shepherd irrecevable

La plainte de Sea Shepherd pour le décès d'une orque au parc de loisirs Marineland d'Antibes après les inondations meurtrières du 3 octobre 2015, a été déclarée irrecevable mercredi par le tribunal correctionnel de Grasse pour des raisons de forme.

L'association fondée par le Canadien Paul Watson avait porté plainte pour atteinte involontaire à la vie d'un animal tenu en captivité, dans le cadre d'une procédure par citation directe nécessitant de verser une caution de 3.000 euros au tribunal.

Or, à quelques heures près, cette consignation a été effectuée hors délai, le 16 juin 2017, au lieu du 15. "Le tribunal constate l'irrecevabilité pour défaut de règlement de la caution", a tranché à l'issue d'une brève audience le président Pierre Kuentz.

"On est victime d'une information erronée (du tribunal) qui a des conséquences terribles pour l'association et pour les orques", a plaidé en vain Me Sylvain Leroy. "C'est peut-être dommage pour les orques mais tout ça n'est pas sérieux", a réagi son confrère Me Philippe Rousseau, représentant le Marineland.

Sea Shepherd assure n'avoir pas dit son dernier mot. "Ce qui vient de se passer n'est pas la fin du combat (...) il est toujours envisageable de relancer une action", a affirmé Me Leroy.

Après les inondations qui avaient touché la Côte d'Azur en octobre 2015, une des orques abritées au Marineland était décédée d'une torsion de l'estomac, d'autres animaux avaient disparu. Outre ce décès, Sea Shepherd reprochait aussi au parc d'avoir pompé les torrents de boue accumulés par la pluie dans les bassins de Marineland et d'avoir rejeté ces substances nuisibles dans la nature et pollué un cours d'eau voisin.

"Le Marineland est en zone inondable. En cas d'alerte météo, le personnel et les visiteurs sont évacués mais les animaux restent captifs, donc ce qui s'est passé en 2015 se reproduira", prédit Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France, venue à Grasse.

Le soir du 3 octobre 2015, des trombes d'eau s'étaient abattues en deux heures, faisant 20 morts sur la Côte d'Azur et plus de 600 millions d'euros de dégâts.

L'enquête sur la gestion de ces intempéries a conduit à la mise en examen de Guilaine Debras, la maire de Biot, où trois personnes âgées étaient mortes noyées au rez-de-chaussée de leur maison de retraite. Elle a été mise en examen pour "homicide involontaire pour violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence".

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