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Des chercheurs belges découvrent le moyen de venir à bout du staphylocoque doré dans les hôpitaux: "On peut atteindre la bactérie et la tuer"

Des chercheurs belges viennent de faire une découverte importante en matière de santé. Il s’agit d’un traitement qui pourrait être efficace dans la lutte contre les infections graves en milieu hospitalier. L’idée est de détruire la matrice qui protège certaines bactéries, dont le fameux staphylocoque doré. Explications de Justine Sow, avec Benjamin Vankelst.

C’est la hantise de bien des patients en bloc opératoire. Le staphylocoque doré, cette bactérie présente en milieu hospitalier notamment, résiste aux médicaments grâce à une coque qui la protège.


L'antibiotique peut désormais atteindre la bactérie 

Mais après trois ans d’études, des chercheurs belges ont trouvé un moyen de l’atteindre. "L’originalité de cette étude, c’est qu’on a trouvé une molécule qui est un médicament contre les champignons, qui cassaient cette coque et qui rendait l’antibiotique beaucoup plus efficace parce qu’il peut pénétrer à l’intérieur de cette structure", explique Wafi Siala, chercheur à l’UCL. "Il peut atteindre la bactérie, et la tuer."

Des infections parfois mortelles

La bactérie est parfois présente sur notre peau. Lorsqu'on insère une perfusion, une sonde urinaire, un pacemaker ou une prothèse au genou, par exemple, le staphylocoque peut s'introduire et provoquer des infections parfois mortelles.

Dans 80% des cas, il forme un biofilm, cette sorte de coque protectrice qui le rend donc résistant non seulement aux médicaments mais aussi à notre système immunitaire. Cette coque adhère au corps étranger inséré.


Obligés de retirer un pacemaker ou une prothèse

Dès lors, la seule solution qui existe aujourd’hui pour soigner le patient du staphylocoque est de retirer ce corps étranger, sur lequel est collée la coque du staphylocoque. Cela pose donc de gros problèmes au patient à qui l’on doit retirer un pacemaker ou une prothèse au genou.


La découverte pourra être rapidement appliquée

La découverte belge est donc essentielle. Et elle sera plus rapidement appliquée. "Nous avons combiné des médicaments qui sont déjà sur le marché", explique Françoise Van Bambeke, professeur à l’UCL au sein de la Louvain drug researsh institute. "Cela signifie qu’on peut gagner beaucoup de temps, puisque lorsqu’on découvre une nouvelle molécule dans un laboratoire, il faut d’abord lui faire passer toute une série de tests avant de pouvoir l’administrer à l’homme."


Une hygiène irréprochable pour éviter l'infection

Le nouveau traitement doit donc encore subir quelques tests avant d’être administré. D’icilà, pour éviter l’infection, le mieux est d’avoir une hygiène irréprochable avant et après une visite à l’hôpital. Grâce à ces gestes, les infections liées au staphylocoque doré ont baissé d’environ 10% ces 5 dernières années en Belgique. 

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