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Des médecins renommés refusent d'opérer des patients qui ne paient pas pour une chambre particulière

Les médecins et les hôpitaux s'arrangent-ils pour orienter les patients vers des chambres individuelles afin de facturer des suppléments d'honoraires? C'est que ce dénoncent mutualités et assureurs qui s'expriment dans les colonnes du journal l'Echo.En effet, depuis 2013, les médecins ne peuvent plus facturer de suppléments d'honoraires si le patient choisi une chambre commune.

Certains médecins spécialistes renommés n'acceptent des patients que s'ils optent pour une chambre particulière car, depuis début 2013, ils ne peuvent plus facturer de suppléments d'honoraires s'ils pratiquent en chambre commune, apprend-on samedi dans L'Echo. "Certains médecins choisissent purement et simplement les patients qu’ils traitent en fonction de leurs revenus. C’est quelque chose qui contribue à faire en sorte qu’il y ait une médecine à deux vitesses, une médecine pour les personnes aisées et une autre de moindre qualité pour les personnes qui ont moins de moyens. C’est quelque chose qu’on ne peut pas accepter", a affirmé Christopher Barzal, directeur de la communication chez Solidaris, au micro d’Arnaud Gabriel pour RTL TVI.


"Beaucoup de médecins n’interviennent tout simplement pas s’ils ne peuvent pas facturer de suppléments d’honoraires"

Dans le journal l'Echo, deux représentantes de compagnies d'assurance ont dércit l'attitude des médecins face aux patients moins aisés. "Beaucoup de médecins n’interviennent tout simplement pas s’ils ne peuvent pas facturer de suppléments d’honoraires", a indiqué Brigit Hammes, directrice stratégique chez DKV. "De plus en plus souvent, des spécialistes renommés inventent des faux-fuyants pour éviter l’intervention sur un patient ayant opté pour une chambre commune, et le délègue à un assistant" a ajouté Ellen De Vleeschouwer, responsable marketing sois de santé chez AG Insurance.


Les hôpitaux contribuent à alimenter ces travers

Mutualités et assureurs s'inquiètent de cette situation. Selon eux, les hôpitaux contribuent également à alimenter ces travers car ils peuvent facturer des suppléments spécifiques sur les chambres individuelles. A cela s'ajoute l'augmentation de la proportion de chambres particulières dans les hôpitaux. La moitié d'entre eux étant en perte, les établissements hospitaliers ont eux aussi tout intérêt à orienter les patients vers la chambre particulière. "Lors de chaque rénovation, la proportion de chambres particulières augmente", laisse-t-on entendre aux Mutualités socialistes. La patient seul en chambre paie cinq fois plus que celui qui choisit une accommodation en chambre commune.

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