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DRAMATIQUE: plus de la moitié de la population des vertébrés a disparu en 40 ans, et le pire est devant nous

Des chiffres très inquiétants ont été publiés par WWF ce jeudi.

Il y a de moins en moins d'animaux sur terre. Comme on le lit souvent, des espèces menacées finissent par disparaitre, hélas. Mais il y a pire. L'association WWF, qui veille à la sauvegarde de la nature, a publié des chiffres très inquiétants ce jeudi.

Les populations de vertébrés sur Terre ont chuté de 58% entre 1970 et 2012 et si cette tendance persiste, elles pourraient avoir diminué de 67% en moyenne d'ici à 2020, avertit la WWF dans un rapport. On se dirige donc vers une planète sans animaux, mais avec des milliards d'êtres humains...


Les dégâts par catégorie de vertébrés ©WWF

L'IPV

"L’Indice Planète Vivante (IPV) mesure la biodiversité en collectant les données recueillies sur les populations de différentes espèces de vertébrés et en en calculant la variation moyenne de l’abondance au fil du temps. À ce titre, on peut très bien le comparer à un indice boursier, à ceci près qu’au lieu de refléter la situation de l’économie mondiale, il nous renseigne sur l’état écologique de la planète", détaille WWF dans son rapport.

"L’IPV est basé sur les données scientifiques de 14 152 populations appartenant à 3 706 espèces vertébrées (mammifères, oiseaux, poissons, amphibiens, reptiles) réparties aux quatre coins du globe. Entre 1970 et 2012, l’évolution de l’IPV montre une réduction de 58 % de l’abondance des populations de vertébrés. En d’autres termes, l’effectif des populations de vertébrés a, en moyenne, chuté de plus de moitié en l’espace d’à peine plus de 40 ans. Au-delà de la rapidité du déclin annuel moyen révélé par les données (2 %), c’est surtout l’absence de signe de ralentissement de cette dynamique qui est inquiétante".

En effet, le précédent rapport Planète vivante de l'ONG, paru en 2014, faisait état d'une chute de 52% entre 1970 et 2010.

C'est pour cette raison que WWF craint une baisse de 67% en 2020...


C'est l'Homme qui est derrière tout ça...

Extinction de masse...

"Selon les scientifiques, nous sommes sur la voie d'une sixième extinction de masse", a déclaré Antoine Lebrun, directeur général de WWF Belgique. Pour préserver la biodiversité, des solutions existent, comme la réduction d'un tiers de notre consommation de viande.

Les principales menaces pour la biodiversité sont la dégradation des habitats naturels ou encore la surexploitation des espèces sauvages, soit des menaces liées directement aux activités humaines. De plus, la destruction des habitats est causée en grande partie par notre mode de production et de consommation alimentaires.

Pour expliquer la problématique, WWF s'appuie sur l'exemple de la région du Cerrado, au Brésil, presque réduite à néant pour la culture du soja. L'Europe monopolise à elle-seule 13 millions d'hectares sur ce continent pour sa consommation, et chaque européen en mange 61 kg chaque année sans le savoir, via les produits à base de viande.


Prendre ses responsabilités

"En Belgique, chacun doit prendre ses responsabilités": le consommateur, les producteurs et les points de vente. "WWF ne prône pas d'arrêter la consommation de viande, mais de la réduire d'un tiers, en privilégiant la qualité."

Tant les fabricants d'aliments que leurs clients (éleveurs de porcs et de volailles, etc.) doivent aussi s'assurer de s'approvisionner en soja certifié "zéro déforestation".

"Aujourd'hui, il n'est clairement plus possible de dire: 'nous ne savions pas'." Repenser nos modes de production et de consommation est donc primordial, tout comme sortir d'une approche à court-terme pour privilégier une "démarche visionnaire qui tient compte des générations futures".

L'ONG salue toutefois l'adoption des accords mondiaux sur le climat et des Objectifs de développement durable à l'horizon 2030, qui insufflent "une dynamique positive" globale.

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