Partager:
(Belga) L'équipe B-FAST qui doit effectuer une mission en Guinée, avec un laboratoire mobile pour des contrôles Ebola, a quitté la Belgique samedi matin. Son arrivée à Nzerekore, dans le sud-est du pays, était prévue dans le courant de la soirée. Quelques précautions ont été prises afin d'assurer la sécurité du détachement belge. La police locale assurera ainsi une surveillance accrue autour du laboratoire dans lequel oeuvrera l'équipe belge, a précisé samedi une porte-parole de la Défense.
L'équipe intervient en appui de l'Ebola Treatment Center (ETC) géré par l'ONG française ALIMA (Alliance for International Medical Action). La Défense belge envoie huit personnes dans ce cadre pour une première rotation d'un mois. Une évaluation sera ensuite menée avant d'assurer la relève de ce personnel pour un mois supplémentaire. Les actes de violence des populations locales à l'encontre d'installations de soins occidentales dédiées au dépistage de la maladie ne sont pas rares. Vendredi, des centaines de jeunes, craignant une contamination de leur quartier, ont ainsi empêché très violemment l'installation d'un centre de traitement d'Ebola de Médecins sans frontières (MSF) à Kissidougou. Les réactions violentes les plus graves à la lutte anti-Ebola s'étaient produites en septembre à Womey à une cinquantaine de kilomètres de Nzerekore où officiera le contingent belge. Huit membres d'une équipe de campagne de sensibilisation avaient été tués par des habitants qui niait la réalité du virus et criait à un complot des Blancs. La Défense a conseillé à ses membres envoyés sur place de rester, durant leur séjour, soit à l'hôtel, soit dans le laboratoire sous contrôle de l'ONG française et d'éviter toute sortie en ville et toute excursion pendant les temps libres. "Les autorités belges continuent à suivre en détail la situation sur place avec les autorités françaises", a commenté une porte-parole de la Défense. La Guinée, la Liberia et la Sierra Leone sont les trois pays les plus touchés par Ebola. L'épidémie, la plus grave depuis l'identification du virus en Afrique centrale en 1976, partie en décembre 2013 du sud de la Guinée, a fait plus de 7.000 morts, essentiellement dans ces trois pays, selon un bilan récent. (Belga)
