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Etude interpellante: plus de la moitié des nouveaux traitements contre les cancers sont-ils inefficaces ?

Selon une étude interpellante, plus de la moitié des nouveaux médicaments contre les cancers ne seraient pas efficaces. On parle des traitements mis sur le marché européen entre 2009 et 2013. Il n'agirait pas mieux que des placebos ou des médicaments plus anciens.

Une équipe de spécialistes londoniens ont dévoilé au début du mois d’octobre une étude qui démontre que plus de la moitié des nouveaux traitements contre le cancer seraient inefficaces. Ces médicaments peuvent donc coûter très cher aux pouvoirs publics et même nuire aux patients.

En découvrant cette étude, le docteur Christiaens, généraliste à Celles, est resté perplexe. "C’est quand même interpellant parce que ces traitements coûtent cher à la société. Parfois on les impose avant d’autres traitements qui seraient apparemment peut-être plus efficaces", souligne le médecin.


68 nouveaux traitements 

Soixante-huit nouveaux traitements ont été validés entre 2009 et 2013 par l’agence européenne du médicament. Le professeur Jean-Michel Dogne de la faculté de médecine de Namur est expert auprès de cette agence. Selon lui, l’étude ne tient compte que de deux critères: la survie du patient et la qualité de vie durant le traitement. "Mais d’autres critères, à savoir par exemple la progression de la maladie ou des biomarqueurs de la maladie ont chaque fois révélé que les molécules ont montré une efficacité", assure le professeur.


"Nécessaires" pour faire progresser la recherche 

L’objectif de l’agence est de permettre la progression de la recherche, même par petits pas. "Cela coûte effectivement très cher à la collectivité pour parfois des gains en termes de survie qui sont soit absents, donc on ne les connaît pas, soit limités, mais de nouveau qui sont nécessaires pour pouvoir continuer le développement de ce type de médicaments", soutient l’expert.

Tout serait donc une question de balance. Si la qualité de vie d’un patient est amélioré au cours de son traitement, sa maladie nécessitera peut-être moins de soins et donc au final pourrait coûter moins cher à la collectivité.

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