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Face au risque d'attentats, comment former davantage aux premiers secours

Le risque d'attentats restant élevé, pompiers et secouristes plaident pour former davantage de Français aux premiers secours, idéalement jusqu'à 80% de la population, dans un rapport qui doit être remis jeudi au gouvernement.

Une vingtaine de préconisations concrètes y sont mises en avant par Patrick Pelloux, président de l'Association des médecins urgentistes de France (AMUF), et le président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF) Eric Faure.

Actuellement, seuls 27% des Français sont formés, selon une étude récente de la Croix-Rouge, rappelle auprès de l'AFP M. Faure. Or, pour atteindre la barre des 80% fixée par la secrétaire d’État chargée de l'aide aux victimes Juliette Méadel, qui a commandé ce rapport, il faudrait former plus de 30 millions de personnes.

"On peut y arriver en dix ans, mais cela ne sera pas facile", estime le président de la FNSPF, affirmant que si les propositions du rapport étaient suivies, 2 millions de personnes par an pourraient être formées et 1,4 million initiées en deux heures aux "gestes qui sauvent".

Le rapport propose de multiplier ces sessions courtes, "ludiques et pertinentes" comme les qualifie Patrick Pelloux, qui permettent "de désacraliser le côté cathédrale du brevet de secourisme pour populariser" quelques gestes efficaces et indispensables à connaître, dans l'attente des secours. "Une amorce, au moins, de premiers réflexes", dit Eric Faure.

"Un travail énorme a été fait depuis deux ans, les casernes de pompiers ont ouvert leurs portes, les associations de sécurité civile ont mené plein de formations, mais sans être le mauvais élève de l'Europe, la France peut faire mieux", plaide Patrick Pelloux, qui dit compter notamment sur les collectivités territoriales.

"Elles sont capables d'organiser le 14 juillet tous les ans, elles doivent pouvoir favoriser l'engagement citoyen" que représentent ces formations, dit-il.

Le rapport préconise aussi des formations obligatoires et diplômantes pour certains professionnels, travaillant en lien avec des enfants ou des personnes âgées ou encore dans les transports. Et une formation continue assurée en milieu scolaire.

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