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Amputé, il crée ses propres jambes: "Elles réagissent comme des muscles vivants" (vidéo)

Hugh Herr, chercheur américain, vient de révolutionner le monde de la technologie avec l’invention de prothèses biomimétiques. Grâce à des recherches poussées, il est parvenu à rendre des fausses jambes presque vraies.

Hugh Herr, directeur de recherche au Massachusetts Institute of Technology (MIT), a créé une véritable révolution dans le monde de la science que nous. Il a fabriqué des prothèses biomimétiques qui permettent d’adapter ces "fausses" jambes au reste du corps.


"C’est tout à fait naturel"

Basées sur ses propres membres, les prothèses robotiques de ce chercheur américain donnent la sensation d’avoir des jambes réelles. "C’est tout à fait naturel. Je ne penses pas du tout à ce que je fais" raconte-t-il. "Même si ce sont des prothèses synthétiques, elles réagissent comme des muscles vivants. Elles se connectent de façon naturelle au reste de mon corps" ajoute-t-il.

Jouer au foot, courir ou monter des escaliers deviennent, avec ces prothèses, choses faciles qui ne demandent plus un effort considérable. Grâce au système de batterie, le patient n’a presque plus d’efforts à faire, la prothèse fait partie intégrante du corps. "L’énergie des prothèses permet de mieux supporter le poids de mon corps" explique Hugh Herr lors d’une conférence au Texas.


Des prothèses basées sur sa propre expérience


Passionné s’escalade, Hugh Herr s’est lancé dans cette invention à la suite d’un événement accident. A l’âge de 17 ans, il reste bloqué dans une crevasse pendant trois jours. En partie gelé, il a dû être amputé des deux jambes.

Il deviendra ensuite ingénieur et inventera des jambes rudimentaires avant de parvenir à révolutionner l’assistance orthopédique avec ses prothèses biomimétiques.

Déjà quelques personnes ont eu la chance de pouvoir essayer cette évolution technologique.  "En général, la réaction des patients est de se sentir à nouveau vivant. (...) Cela me fait dire qu’on a réussi à faire une synthèse sans précédent entre une prothèse artificielle et le corps humain" explique le chercheur.
Adrianne Haslet-Davis est l’une de cette patiente. Professeur de danse, elle a perdu une jambe lors de l’attentat de Boston. Aujourd’hui, grâce à la prothèse, elle peut remonter sur scène.


Mais comment ça fonctionne ?

Cette technologie offre des nouvelles possibilités pour les amputés. Reliées par des électrodes aux muscles de la jambe, la prothèse s’emboite très facilement au reste du corps. Quand le patient contracte ses muscles, il provoque une impulsion électrique qui déclenche le moteur de la prothèse.

Hugh Herr a décortiqué la marche humaine afin de déterminer les forces et les impulsions de chaque partie du corps des patients. Ces données ont ensuite été transférées dans les micro-ordinateurs de la prothèse. Elle s’adapte en permanence à la marche du porteur afin que cela semble naturel. Mais cette révolution a un prix. Aujourd’hui, la prothèse est évaluée à 60 000 euros.

Hugh Herr estime que, d’ici une vingtaine d’années, il faudra mieux être amputé que valide. Une façon de dire que la technologie offrira à l’Homme des forces inimaginables.

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