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L'autorisation d'utiliser le glyphosate, composant du célèbre désherbant Roundup, est prolongée: "Nous allons pouvoir agir"

La commission européenne autorise le glyphosate dans les pesticides pour encore 18 mois. Certains Etats-membres étaient pourtant opposés à cette prolongation, mais pas la Belgique... du moins pas l'Etat fédéral. Les régions wallonne et bruxelloise, elles, plaidaient pour l'interdiction de ce produit chimique dangereux pour la santé. Olivier Pierre et Alain Hougardy font le point pour le RTLINFO 19H.

Sur la prolongation de l’autorisation de vente du glyphosate, 19 pays étaient pour, dont la Belgique. 9 étaient contre. Au Fédéral, le ministre de l’agriculture se montre favorable au renouvellement, avec restrictions. "Notre position est basée sur l’avis de l’autorité européenne de sécurité alimentaire, le rapport de l’administration fédérale de la santé publique ainsi que celui de l’institut de Santé publique", a déclaré Willy Borsus (MR). Tollé à Bruxelles et en Wallonie, où on multiplie les efforts pour sensibiliser les agriculteurs et les particuliers à réduire l’usage des pesticides. Situation kafkaïenne en perspective...

"Moi je ne pourrai pas interdire le fait qu’il se retrouve dans les étalages. Il sera autorisé à la vente, je vais par contre en restreindre l’usage avec une série de règles, et je peux, et ça je ne vais évidemment pas me priver de le faire, informer les citoyens sur la plus grande prudence à avoir avec ce produit. Nous allons pouvoir agir, mais ce n’est pas facile d’être aussi forts que s’il y avait eu une interdiction au niveau européen, ça complique les choses"
, explique Carlo Di Antonio, ministre wallon de l’Environnement (cdH).

Le glyphosate est la molécule active du Roundup, le célèbre désherbant de Monsanto. C’est le pesticide le plus utilisé au monde et le plus fréquemment retrouvé dans l’environnement. La controverse a récemment pris de l’ampleur avec la publication d’avis scientifiques contradictoires. Dans le doute, les régions belges comme les associations environnementales voulaient l’interdiction de vente en préconisant des alternatives. "Il y a des alternatives, aussi bien au niveau agricole qu’au niveau des particuliers, il y a déjà des agriculteurs qui travaillent en zéro phyto, ou en technique de lutte intégrée, ce qui permet de réduire l’utilisation des pesticides, donc c’est tout à fait faisable. Maintenant il est clair aussi qu’un soutien politique à la transition est important", explique Valérie Xhonneux, chargée de mission à Inter-environnement Wallonie.

L’autorisation de vente du glyphosate est renouvelée pour 18 mois en attendant d’autres expertises.

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