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La disparition des abeilles toujours aussi inquiétante: elle pourrait causer plus d'un million de morts par an

Depuis plusieurs années, le sort des abeilles inquiète. Des chercheurs américains viennent de mesurer scientifiquement l'impact que pourrait avoir la disparition des abeilles : la mortalité au niveau mondial, pourrait augmenter de 2,7% ! En cause, les pesticides...

Ce n'est plus un mystère, chaque année, l'hécatombe dans les ruches est due à l'utilisation de pesticides par les agriculteurs. En vingt ans, 16% des colonies d'abeilles mellifères ont disparu de la surface de l'Europe. Leur taux de mortalité ne cesse de grimper. La Belgique enregistre d'ailleurs le taux de mortalité le plus élevé avec des pertes de 42% lors de l'hiver 2012 et l'été 2013. Une nouvelle étude démontre désormais que la disparition progressive des abeilles peut avoir un coût pour les humains : 1,42 million de décès par an, soit une hausse de 2,7% de ma mortalité mondiale.


Des vitamines vitales pour les femmes enceintes et les enfants

Cette étude vient de la très sérieuse Harvard TH Chan School. Elle montre que "l'accroissement de mortalité résulterait d la combinaison d'une augmentation des carences en vitamine A et en folates (acide folique), vitales pour les femmes enceintes et les enfants et d'une incidence accrue des maladies non transmissibles comme les maladies cardiaques, les AVC et certains cancers".


Des produits essentiels se raréfieraient et leur prix exploserait

Certains cocktails sont très toxiques pour les butineurs. Fongicides, pesticides, herbicides tuent par million les abeilles solitaires et les abeilles mellifères. Les conséquences de la disparition des abeilles sont simples à comprendre. Si les principaux pollinisateurs venaient à disparaitre, les productions de légumes (-17.3%) et de fruits (-22.9%) baisseraient fortement. Ces produits essentiels se raréfieraient et leur prix exploserait, privant une partie de la population d'un accès aux fruits et légumes. D'où des carences en vitamines et autres substances essentielles à la santé. Ce phénomène toucherait évidemment les personnes les plus précarisées qui ne pourraient se permettre de se nourrir à ces prix. Avec les risques qu'on a cités : cancers, risque d'AVC, de maladies cardiaques accus, cécité, et risque plus important de malformation du système nerveux.


Comment préserver les pollinisateurs?

Chez soi, il est pourtant simple de préserver les pollinisateurs : ne tondez plus, ou laissez des bandes fleuries pour attirer les insectes. Aménagez-leur des zones de nidifications, des hôtels à insectes ou des zones propices à leur reproduction. Ne pulvérisez plus de produits pesticides. Les particuliers en consomment des quantités importantes. Mieux, formez-vous et accueillez des ruches chez vous si vous en avez la possibilité et le temps.

Gaëtan Sgualdino

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