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Le Vanuatu reproche aux ONG un manque de coordination, la pénurie menace

L'eau potable va manquer au Vanuatu, archipel du Pacifique Sud ravagé par un cyclone il y a une semaine, où menace également la pénurie alimentaire, ont averti vendredi les organisations d'aide internationale.

Le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) a révisé son bilan à 13 morts mais la confusion régnait sur le fait de savoir combien de décès sont directement imputables au cyclone Pam.

L'OCHA avait d'abord fait état de 44 morts non confirmés, puis de 24 morts confirmés, avant de réviser le nombre des décès à 11. Mais le gouvernement du Vanuatu avait expliqué mercredi que sur ces 11 décès, quatre concernaient des patients déjà hospitalisés et malades et n'avaient pas de lien direct avec la tempête.

Le Vanuatu et ses 270.000 habitants ont été balayés il y a une semaine par le cyclone Pam, une tempête de catégorie 5 sur 5, avec des rafales dépassant les 320 km/h.

Les ONG internationales devaient transmettre aux autorités vendredi un rapport d'évaluation plus complet sur la situation dans l'archipel.

Il s'agit de "parvenir à un terrain d'entente sur la portée de la réponse au Cyclone Pam et de répondre de manière coordonnée", a dit l'OCHA.

Le gouvernement a reproché aux associations internationales un défaut de coordination, estimant qu'un temps précieux avait ainsi été perdu.

Pour l'heure, la situation a été évaluée dans une quinzaine des 80 îles que compte l'archipel, selon l'ONU.

Le gouvernement a déjà prévenu que la nourriture ferait rapidement défaut mais l'accès à l'eau potable est également un gros souci, ont dit les ONG. La nappe phréatique est contaminée tandis que l'alimentation en eau courante est perturbée par le manque d'électricité.

D'après Save the Children, la situation est très difficile sur certaines îles reculées et les enfants sont particulièrement menacés.

"Nous avons appris que des enfants contractent des diarrhées après avoir bu de l'eau contaminée", a déclaré Tom Skirrow. "Certains habitants disent n'avoir qu'une semaine d'eau potable".

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