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Les anti-vivisection se fraient un chemin dans l'UE

La Commission européenne va devoir trancher sur le maintien ou non de l'expérimentation animale dans l'UE, après la validation d'une initiative citoyenne de 1,1 million d'Européens baptisée "Stop vivisection", ont annoncé mercredi ses services.

La Commission a annoncé avoir accusé réception de cette initiative. D'ici trois mois, elle "va inviter les organisateurs à Bruxelles pour qu'ils expliquent leurs idées en profondeur et une audition publique sera organisée au Parlement européen", a-t-elle précisé dans un communiqué.

L'exécutif européen "décidera ensuite" soit d'agir pour mettre fin à l'expérimentation animale, soit "de ne pas agir du tout", mais devra "expliquer son raisonnement".

Invoquant "les raisons éthiques que l'on peut opposer à l'expérimentation animale", et "l'appel de plus en plus pressant de la communauté scientifique qui affirme que le +modèle animal+ (...) est sans valeur scientifique" pour l'être humain, les pétitionnaires demandent l'abrogation de la directive en vigueur sur ce sujet.

Ils réclament que la Commission légifère pour "mettre fin définitivement à l'expérimentation animale et rendre obligatoire, pour la recherche biomédicale et toxicologique, l'utilisation de données spécifiques pour l'espèce humaine, au lieu de données issues de l'animal".

Datant de 2010, la législation en vigueur limite et encadre le recours aux animaux à des fins expérimentales, prévoyant notamment que les tests sur animaux soient remplacés dans la mesure du possible par une méthode de substitution, et prônant que "la douleur et la souffrance infligées aux animaux soient réduites au minimum".

Mais l'utilisation d'animaux reste possible pour faire avancer la recherche sur l'homme, les animaux et les maladies (cancers, scléroses multiples, maladie d'Alzheimer et de Parkinson). Selon des chiffres publiés par la Commission en 2011, quelque 11,5 millions d'animaux avaient été soumis à des tests en 2011 à des fins scientifiques.

L’initiative citoyenne européenne (Ice) "Stop vivisection" est la troisième validée par la Commission, pour avoir recueilli au moins un million de signatures validées, dans au moins sept États membres.

La Commission a jusque là décidé de ne pas donner suite à la première qu'elle a examinée, portée par 1,7 million d'Européens, pour interdire le financement de recherches impliquant la destruction d'embryons.

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