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Royaume-Uni: les écureuils gris dans le collimateur du gouvernement

Haro sur l’écureuil gris: le gouvernement britannique planche sur un programme de stérilisation afin de réduire le nombre de ces rongeurs dont la prolifération menace jusqu'à l'existence même de l'espèce nationale, rousse.

Le département animaux et plantes du ministère britannique de l'Environnement, de l'Alimentation et des Affaires rurales (Defra) a indiqué à l'AFP avoir lancé des recherches en vue de trouver un contraceptif qui leur sera administré oralement.

L'objectif à terme est de réduire de plus de 90% la population des écureuils gris, estimée à 3,5 millions, dans les parcs et les forêts britanniques.

L'animal, importé d'Amérique du Nord en 1876 pour peupler de grandes propriétés, a progressivement pris le pas sur son cousin anglais, en faisant prévaloir sa silhouette plus imposante et son pelage plus touffu.

Plus frêles, les roux ont également besoin de davantage d'espace par individu et sont menacés par la variole de l'écureuil amenée par les gris, qui y sont immunisés.

Résultat: la population d’écureuils roux a été décimée, et compte actuellement moins de 140.000 individus, dont les trois quarts sont retranchés en Ecosse.

"Si rien ne bouge, les experts estiment que l'espèce pourrait s'éteindre dans 35 ans", s'alarme le docteur Cathleen Thomas du "Red Squirrels United programme".

Le gouvernement semble donc décidé à passer à la vitesse supérieure. Après une phase de test, le programme de stérilisation, moins agressif que les battues ou les campagnes d’empoisonnement, pourrait être déployé d'ici cinq ans.

"C'est le projet le plus emballant que j'ai jamais vu", a commenté Charles William Harley Hay alias Lord Kinnoull, président du "Squirrel Accord" qui réunit plusieurs organisations de sauvegarde de la nature.

Plusieurs autres associations cherchent en parallèle à monter "une armée" de 5.000 bénévoles pour aider à protéger l’écureuil roux, espèce protégée depuis 1981.

Selon le quotidien Times vendredi, le prince Charles, grand défenseur des animaux, soutient le plan du gouvernement. Mais un porte-parole a expliqué dans un mail à l'AFP que si "le prince de Galles est attaché à la protection de l'écureuil roux à travers le Royaume-Uni", pour laquelle il a lancé une initiative rassemblant 32 organisations de protection de la nature, ni lui ni ses associations caritatives "ne sont directement impliqués dans les travaux de recherche sur la fertilité de l'écureuil gris et leur financement".

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