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Trump ne pourra empêcher la "mise en œuvre" de l'accord de Paris sur le climat

(Belga) Donald Trump, élu président des Etats-Unis selon les médias américains, "ne peut pas empêcher" la "mise en œuvre" de l'accord de Paris sur le climat conclu l'an dernier, malgré des déclarations faites en ce sens pendant la campagne, a estimé Ségolène Royal.

"A l'heure où je vous parle, 103 pays ont ratifié, représentant 70% des émissions (de gaz à effet de serre). Il ne peut pas, contrairement à ce qu'il a dit, dénoncer l'accord de Paris", a affirmé sur RTL la ministre française de l'Environnement, qui a présidé les négociations internationales sur le climat jusqu'à l'ouverture de la COP 22 à Marrakech lundi.  "L'accord de Paris dit lui-même que pendant trois ans on ne peut pas en sortir", a-t-elle ajouté. L'article 28, alinéa 1 de l'accord de Paris stipule que "à l'expiration d'un délai de trois ans à compter" de sa date d'entrée en vigueur, soit le 4 novembre 2016, une partie à l'accord "peut, à tout moment, le dénoncer par notification écrite". Le pacte sur le climat, signé lors de la COP21 en décembre 2015 et entré en vigueur vendredi, prévoit que les pays ayant ratifié - dont les Etats-Unis - ne pourront le dénoncer avant quatre ans (dont un de préavis). L'alinéa 2 ajoute que "cette dénonciation prend effet à l'expiration d'un délai d'un an" à compter de la notification, "ou à toute date ultérieure pouvant être spécifiée dans ladite notification". Pendant la campagne américaine, le candidat populiste avait annoncé son intention d'"annuler" le traité, expliquant qu'il n'en était "pas un grand fan".  M. Trump avait également qualifié le réchauffement climatique de "canular total", une position "absolument invraisemblable", selon Mme Royal. "Il va falloir redoubler de combativité pour gagner la bataille contre le climat", "il va falloir être extrêmement vigilant et riposter à chaque fois que des tentatives seront faites pour affaiblir cet accord", a-t-elle ajouté. La ministre, elle-même candidate à l'élection présidentielle française en 2007, a par ailleurs jugé que la campagne américaine n'avait pas été "un beau spectacle pour la démocratie". "Il faut faire très attention à respecter l'intelligence des électeurs dans une campagne, et à les amener vers des votes positifs et non pas vers des votes de peur", a-t-elle ajouté. (Belga)

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