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Un astéroïde passera très près de la Terre jeudi

(Belga) Un astéroïde de la taille d'une grosse maison passera jeudi tout près de la Terre, sans représenter de danger pour celle-ci. Mais cet épisode sera l'occasion d'un exercice autour de ce type d'objet céleste potentiellement menaçant pour la planète. Si l'évènement est assez banal, ce qui en fait un événement spécial, c'est qu'il sera utilisé pour un exercice de défense planétaire.

"Cette fois-ci, ce n'est pas un cas préoccupant mais nous allons en profiter pour nous entraîner", explique à l'AFP Detlef Koschny, co-directeur du segment Objets géocroiseurs (Near-Earth Objects) de l'Agence spatiale européenne (ESA). "Comme cela, le jour où arrivera un objet vraiment dangereux, nous aurons répété plusieurs fois avant", ajoute-t-il. L'exercice est coordonné par l'Université du Maryland (Etats-Unis), avec la participation de la Nasa, de l'ESA et de divers observatoires. L'astéroïde 2012 TC4, qui mesure entre 15 et 30 mètres passera jeudi entre la Terre et la Lune. "Il s'agit d'un très petit objet", "de la taille d'une grosse maison", précise Detlef Koschny. Il sera à moins de 44.000 kilomètres de notre planète mais il n'y a "aucun danger, y compris pour les satellites", déclare à l'AFP l'astronome Michael Kelley, de la division Etude des planètes à la Nasa. "En soi, il n'y a rien de très particulier concernant le passage de cet astéroïde. Cela arrive assez fréquemment", reconnaît Michael Kelley. "Ce qui en fait un événement spécial, c'est que nous avons décidé d'utiliser cet objet pour un exercice de défense planétaire" contre les astéroïdes, ajoute-t-il. Différents observatoires dans le monde vont braquer leurs télescopes sur l'astéroïde alors qu'il se rapprochera peu à peu de la Terre. Il apparaîtra comme un petit point brillant. Sa vitesse relative par rapport à la Terre sera alors de 7,3 km par seconde. Au moment du passage de l'astéroïde 2012 TC4, les observatoires enverront leurs informations à des centres gérant les situations d'urgence. "Nous verrons si les données que nous leur adressons sont bien comprises, si elles sont claires ou bien s'il faut améliorer des choses", explique Detlef Koschny. (Belga)

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