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Un Belge et son équipe de scientifiques partent à la découverte d'un volcan en RDCongo: "On va dormir à l'intérieur du cratère"

Une équipe de scientifiques internationaux emmenés par un volcanologue belge s'envole demain vers le volcan Nyiragongo au Congo. Ils vont séjourner au bord d'un lac de lave pour en observer le comportement. Un reportage d'Olivier Pierre et Michel Herinckx pour RTLinfo.

Culminant à plus de 3000 m d’altitude, le Nirangongo au Congo est l’un des volcans les plus actifs d’Afrique. Avec son équipe de volcanologue, Benoît Smets s’apprête à gravir ses pentes pour y séjourner à l’intérieur de son cratère.

"Il y a 8km de marche et 1600 mètres de dénivelé positif. Les premières nuits, on campera au sommet du volcan, après on dormira à l'intérieur du cratère", explique le volcanologue au micro d'Olivier Pierre.

Les scientifiques camperont juste à côté du lac de lave à ciel ouvert, le plus grand du monde, 2 fois et demi la superficie d’un terrain de football. Sur le pourtour, ils y installeront des caméras qui permettront de surveiller l’évolution du lac en bouillonnement permanent.

Détecter la prochaine éruption

"On va étudier les mouvements verticaux et les mouvements de surface du lac de lave pour mieux comprendre les changements de pression et de volume dans le système volcanique", ajoute l'expert.

En comparant ces images en 3D avec les données de surveillance géologique habituelle, les volcanologues espèrent bien détecter les premiers signes d’une prochaine éruption et ainsi de prévenir la population qui vit au pied du volcan. Il y a 15 ans, c’est ce lac de lave qui s’est déversé sur 14 villages, 1/5 de la ville de Goma et qui a fait 70 morts. Pour les membres de l’expédition, les risques sont calculés.

Les risques

"Les risques que l'on craint le plus dans le cratère sont les chutes de pierres. Les gaz acides ne sont pas trop un des soucis quand on est dans le cratère mais le CO2 peut être un souci si il s'accumule dans des concentrations élevées il peut être mortel", détaille Benoît Smets. Une notion d’escalade est fortement recommandée pour les 10 scientifiques qui feront partie du voyage.

"C'est une super aventure, je n'ai jamais vu quelque chose d'aussi magnifique que ce lac de lave", se réjouit l'homme. Les sacs sont bouclés pour cette aventure qui durera un mois sur les pentes du Niragongo.

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