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Un dépistage du glyphosate organisé devant la Commission européenne à Bruxelles

(Belga) Plus d'une centaine de personnes sont venues se soumettre mercredi à un test de dépistage au glyphosate devant le bâtiment Berlaymont, siège de la Commission européenne à Bruxelles. Cette action, organisée par le mouvement citoyen international Avaaz, prenait place à la veille d'un vote des États de l'UE sur une proposition de renouvellement du glyphosate pour cinq ans.

Les personnes ont fait la file devant une ambulance stationnée à proximité de la Commission européenne pour se faire dépister. L'épuisement du matériel stérile de collecte a mis fin à l'action. Les échantillons d'urine seront analysés dans un laboratoire allemand et les résultats devraient être disponibles d'ici trois semaines. Une étude réalisée par la San Diego School of Medicine et publiée par le Journal of the American Medical Association le 24 octobre a conclu que la concentration de glyphosate dans l'urine a augmenté de près de 500% sur une période de 23 ans. Si les agriculteurs qui utilisent le désherbant Roundup - à base de glyphosate - en grande quantité sont en première ligne et attaquent l'entreprise Monsanto aux Etats-Unis pour des cancers, Avaaz estime que la substance est dangereuse pour la santé de tous les citoyens. "On retrouve le glyphosate partout, dans la nourriture, dans l'eau, dans nos urines et même dans le lait maternel", remarque Julie Deruy, Chargée de campagnes chez Avaaz. "Les citoyens sont inquiets pour leur santé et c'est pour cela qu'ils sont venus aujourd'hui. Le centre international de la recherche sur le cancer a classé le glyphosate probablement cancérigène pour l'homme. C'est la seconde classification, la première n'étant quasiment jamais utilisée." Le mois dernier, le Parlement européen a pour la première fois appelé à une interdiction totale de la substance controversée, envoyant ainsi un message fort aux États membres. "Le vote a été reporté six fois parce que la Commission n'arrive pas à avoir de majorité qualifiée", explique Julie Deruy. "L'exécutif européen avait proposé un renouvellement de 15 ans il y a 2 ans, de 10 ans il y a deux semaines et elle proposera 5 ans demain. Cela fait six fois que les Etats membres refusent le renouvellement grâce à la pression des citoyens. Il y a deux ans, seuls quelques pays commençaient à s'interroger, mais de plus en plus de pays aujourd'hui se rendent compte des risques du glyphosate et disent non aux tentatives désespérées de le maintenir sur le marché". (Belga)

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