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Un syndicat de médecins libéraux demande l'effacement de la dette des hôpitaux

Le syndicat de médecins libéraux FMF suggère à l'Etat d'"effacer" la dette de 29 milliards d'euros des hôpitaux publics afin de mettre fin à la concurrence entre ce secteur et la médecine de ville et instaurer "un vrai parcours de soins", dans une lettre ouverte à la ministre de la Santé rendue publique mercredi.

"Pour établir une vraie collaboration et une communication en temps réel, il faut tout simplement cesser d'exiger de l'hôpital qu'il soit rentable et qu'il rembourse sa dette", affirme Jean-Paul Hamon, président de la Fédération des médecins de France, dans cette lettre à Agnès Buzyn.

"On ne peut pas continuer à travailler comme ça, en demandant à l'hôpital d'être rentable et de rembourser sa dette", a estimé M. Hamon lors d'un point de presse. "Il est obligé de chercher des parts de marché ailleurs et d'aller les chercher sur le libéral".

"On dépose les armes", a-t-il assuré. "Faire la concurrence avec l'hôpital, c'est épuisant, ça coûte cher et ça ne rend pas service aux patients".

Le syndicat se plaint régulièrement d'une "concurrence déloyale" entre les hôpitaux et la médecine de ville, les premiers touchant à ses yeux des "financement parallèles". Il cible notamment les crédits pour Missions d'intérêt général et d'aide à la contractualisation (Migac), presque exclusivement attribués aux hôpitaux publics pour faire face à certaines missions comme les urgences et la précarité.

Selon M. Hamon, effacer la dette des hôpitaux publics permettrait d'"enfin modifier le mode de financement des urgences et organiser un vrai parcours de soins". Les urgences, actuellement surchargées, se concentreraient sur les patients arrivés "uniquement en ambulance ou sur un courrier du médecin traitant ou spécialiste", tandis que les médecins libéraux prendraient une plus grande part des "soins non programmés".

Le syndicat demande parallèlement "une vraie revalorisation de l'acte de soin non programmé" pour les médecins libéraux, avec "pourquoi pas une prise en charge intégrale, et en tiers payant s'il le faut, pour le patient".

Il faut que soient donnés au secteur libéral "des ressources équivalentes à celles qui seraient dévolues aux groupements hospitaliers de territoire (GHT) pour les mêmes actions", écrit le FMF dans sa lettre à la ministre.

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