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Une nouvelle application d'une méthode sismique permet de surveiller les eaux souterraines

(Belga) Une équipe internationale belgo-franco-allemande a identifié une nouvelle application d'une méthode sismique pour surveiller les ressources souterraines en eau, a annoncé vendredi le sismologue à l'Observatoire royal de Belgique à la tête du groupe de chercheurs, Dr Thomas Lecocq. Il s'agit d'une nouvelle méthode complémentaire aux observations hydrologiques existantes.

L'innovation mise au jour par l'équipe consiste à "utiliser le bruit sismique généré par les océans et qui se propage tout autour du monde pour mettre en évidence des changements infimes dans les vitesses de propagation des ondes sismiques dans un aquifère", selon le chercheur belge. Un aquifère est une formation géologique ou une roche, suffisamment poreuse et/ou fissurée pour stocker de grandes quantités d'eau tout en étant suffisamment perméable pour que l'eau puisse y circuler librement. "Une diminution (ou augmentation) des ressources en eau est couplée à une accélération (ou ralentissement) de la vitesse des ondes sismiques dans les couches géologiques", indique Dr Lecocq. Les résultats de leur étude montrent qu'il est possible d'utiliser un réseau sismique pour surveiller l'état de la croûte terrestre à une échelle inaccessible jusqu'à aujourd'hui. Comblant ainsi le vide qui existait entre les observations menées à un niveau local (par piézomètres et gravimètres) et régional (via satellites). Les chercheurs ont analysé 30 ans de données sismiques, soit la série temporelle la plus longue issue d'un réseau sismique installé dans le sud-est de l'Allemagne en 1976 et qui est toujours opérationnel aujourd'hui. L'étude a été publiée vendredi dans la revue scientifique américaine Nature Scientific Reports. (Belga)

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