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Val-de-Marne: prison ferme pour un homme qui battait son chien

Il avait fouetté son chien en le tenant par les pattes arrière, avant de le jeter au sol et de lui asséner un coup de pied: un Portugais de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) a été condamné à six mois de prison ferme jeudi.

"Je l'ai pas fouetté fort, ni méchamment. (...) J'aime mon chien, sinon je l'aurais pas pris", s'est défendu l'homme de 42 ans, devant le tribunal correctionnel de Créteil.

"Et quand vous êtes méchant alors, vous lui faites quoi au chien?", a rétorqué le juge. "Tant qu'il n'y a pas de sang qui coule, c'est pas méchant, c'est ça?".

Métallurgiste et serrurier à son compte, l'homme avait déjà été condamné pour détention de stupéfiants, possession d'armes et conduite malgré une suspension de permis. Il dormira en prison: en supplément des six mois ferme, le tribunal a révoqué une ancienne peine avec sursis, de quatre mois d'emprisonnement, et ordonné son incarcération immédiate en prononçant un mandat de dépôt.

L'homme a aussi l'interdiction de posséder un animal pendant cinq ans. Le parquet réclamait lui une interdiction définitive et un an d'emprisonnement ferme, pour acte de cruauté envers un animal.

C'est un voisin qui a mis fin au calvaire de "Joker". A force d'entendre les hurlements de ce Jack Russell de deux ans, il a filmé le maître en train de battre son chien et a prévenu une association de défense des droits des animaux, qui a porté plainte.

"La façon d'infliger les coups avec un bâton, en le tenant par les pattes arrière, et de le jeter par terre avant de shooter dedans comme un ballon de football, relève bien de l'acte de cruauté", a estimé le procureur, en diffusant la vidéo lors de l'audience.

"Ca ne m'arrive pas tout le temps, je ne le frappe pas s'il ne fait pas de connerie", a assuré le prévenu.

Selon les voisins entendus lors de l'enquête, ce père de famille, sorti de prison en janvier, maltraitait régulièrement son chien actuel, tout comme le précédent.

L'homme avait été inquiété pour des faits similaires en 2013, mais la procédure avait été classée sans suite.

"Un animal, ce n'est pas un jouet ou un punching-ball pour se défouler quand on est énervé", a tancé Nadine Ghorayeb, l'avocate de l'association partie civile.

Joker a été confié à l'organisation, qui l'accueille désormais dans son refuge.

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