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Voici les espèces animales et végétales qui menacent l'Europe

Tortue de Floride, écureuil gris des Etats-Unis ou encore ragondin, autant d’espèces exotiques qui ont été, au fil du temps, introduites chez nous. La Commission européenne a publié une première liste de 37 de ces espèces, animales et végétales, considérées comme "invasives" et qui menacent les espèces indigènes. Depuis hier, des mesures peuvent être prises pour mieux les contrôler. Olivier Pierre avec Alain Hougardy.

Dans cette mare, le myriophylle du Brésil a quasiment recouvert tout le plan d’eau et comme son nom l’indique, cette plante ne vient pas de chez nous. "Elle est vendue dans le commerce comme plante aquatique pour oxygéner l’eau, explique Anne Weiserbs, biologiste chez Natagora. Malheureusement, c’est une plante qui est très couvrante et qui va proliférer très vite donc l’oxygénation n’est pas toujours réussie."


Des plantes et des mammifères

La jacinthe d’eau ou la jussie rampante font également partie des plantes exotiques invasives listées par l’Union Européenne. S’ajoutent les mammifères comme l’écureuil gris d’Amérique, le ragondin ou les ratons-laveurs, importés en Europe pour leur fourrure. Les invertébrés sont aussi visés, dont certains sont arrivés accidentellement via les transports internationaux. "Le frelon asiatique a été introduit accidentellement dans le sud de la France en 2005 donc c’est assez récent. Dans cet intervalle il a colonisé toute la France et il est aux portes de la Belgique, précise Anne Weiserbs. Le problème avec cette espèce-là c’est qu’elle s’attaque aux ruches des abeilles domestiques et qu’il les décime."


"Une belle opportunité"

La plupart des 37 espèces invasives identifiées en Europe sont présentes en Wallonie comme l’écrevisse de Louisiane qui transmet une maladie aux écrevisses à pattes rouges, celles de nos rivières. Pour la première fois, l’Union Européenne se dote d’un outil légal pour venir à bout de ces intrus. "Une belle opportunité parce que tous les Etats européens s’accordent sur les mêmes priorités et pour, on espère, un maximum d’efficacité en termes de prévention et de lutte, se réjouit Etienne Branquart, responsable de la cellule des espèces invasives à la Région Wallonne. Pour des plantes aquatiques par exemple, c’est de l’arrachage des plantes dans les milieux où elles se développent. Pour des espèces animales, des écureuils par exemple, ça va être une capture avec des pièges spécifiques."


Commerce et utilisation désormais interdits

La liste des espèces invasives est évolutive. Le commerce et l’utilisation de ces plantes ou animaux sont désormais interdits. Les particuliers qui possèdent par exemple des tortues de Floride doivent empêcher leur reproduction.

En savoir plus sur le nouveau Règlement européen sur les espèces exotiques envahissantes : http://biodiversite.wallonie.be/fr/reglement-europeen.html?IDC=6002

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