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Basile, chercheur financé par le Télévie: "Si vous êtes passionné, le temps passe extrêmement vite"

Ils consacrent leur temps et leur énergie à tenter d’observer et comprendre la maladie. Ils sont jeunes doctorants, professeurs ou chefs d’unité et tous œuvrent pour un même combat. Grâce au Télévie, ils reçoivent le soutien financier nécessaire à l’accomplissement de leur projet commun. Aujourd’hui, on lève un coin du voile sur ces blouses blanches qui travaillent dans l’ombre : les chercheurs du Télévie.

Le grand rallye du Télévie se tient ce dimanche 17 avril à Ronquières. Une émission spéciale a lieu en direct de l’événement de 12h à 16h. De nombreuses activités s’étalent sur la journée, à suivre également sur les ondes de Bel RTL. L’occasion pour nous d’en savoir un peu plus sur ces personnes qui font reculer la maladie. A quoi ressemble véritablement une vie de chercheur ? C’est ce qu’a voulu savoir notre journaliste Frédéric Moray en rencontrant Basile Stamatopoulos, chercheur à l'Université Libre de Bruxelles.

Basile Stamatopoulos travaille sur la leucémie lymphoïde chronique, la leucémie de l’adulte. Grâce à de nouveaux outils plus performants, il tente de comprendre le fonctionnement de cette maladie.


Un bond technologique en faveur de la recherche

"Chaque fois qu’un patient vient en consultation, on lui demande s’il veut bien donner un tube de sang pour la recherche. Et une fois ce tube de sang dans mes mains, j’isole les cellules leucémiques, et ensuite l’ADN du patient. J’essaye de comprendre si cet ADN est constitué de différents types de population leucémiques. On se rend compte qu’avec les nouvelles technologies, aujourd’hui on le voit, alors qu’on ne le voyait pas il y a quelques années."

Une découverte qui pourrait révolutionner la manière d’appréhender la maladie. Mais avant d’être reconnue, elle devra faire l’objet d’une publication dans une revue scientifique où Basile exposera ses conclusions.



Un milieu très "jeune"

Une passion qu’il cultive, heureusement, car à 35 ans, Basile n’a toujours pas de poste fixe et dépend de financements comme celui du Télévie. "Je ne passe pas deux mois à faire exactement la même chose. Si vous êtes passionné, le temps passe extrêmement vite", témoigne le chercheur. 
A côté de la recherche scientifique, il passe 20% de son temps à chercher... d’autres soutiens financiers. Ce qui explique, en partie, que les chercheurs quittent le milieu assez rapidement : "Toutes les personnes que je connais vont finalement partir dans l’industrie. Et très peu vont continuer dans la recherche académique", explique Basile.


Autre explication à ce " jeunisme " : l’exonération d’impôts qui ne concerne que les quatre premières années de thèse. Et puis il y a la vie de famille, peu conciliable avec les impératifs horaires de la recherche. 

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