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Air France: Hollande dénonce les violences et leur impact sur l'image de la France

(Belga) Le président français François Hollande a qualifié mardi d'"inacceptables" les violences commises lundi contre des membres de la direction d'Air France, qui peuvent avoir des "conséquences sur l'image, sur l'attractivité" de la France.

"Ca compte, le dialogue social. Et quand il est interrompu par des violences, des contestations qui prennent des formes inacceptables, on voit ce que ça peut avoir comme conséquences sur l'image, sur l'attractivité" du pays, a déclaré le président socialiste lors d'un déplacement dans le nord-ouest de la France. Le Premier ministre français Manuel Valls a fait savoir de son côté qu'il serait mardi en fin de matinée au siège de la compagnie Air France, à Roissy près de Paris, pour y rencontrer des membres de la direction agressés lundi après la confirmation de la possible suppression de 2.900 postes. En visite au Japon, Manuel Valls s'était dit lundi "scandalisé par les violences inacceptables" survenues lors d'une réunion du comité central d'entreprise (CCE) de la compagnie et avait exprimé "tout son soutien" à la direction. Lors de ce comité visant à informer les syndicats du projet de restructuration de l'entreprise, détenue à 17,6% par l'Etat français, la situation avait brutalement dégénéré avec l'agression du directeur des ressources humaines. Sous des cris "à poil, à poil", "démission", Xavier Broseta avait été pris à partie par des manifestants, se retrouvant rapidement torse nu, chemise déchirée. Il avait pu s'échapper en escaladant un grillage. Pierre Plissonnier, responsable de l'activité long courrier à Air France, avait été malmené de la même manière par les manifestants. Au total sept personnes ont été blessées dont un grièvement, un vigile, selon un porte-parole de la compagnie aérienne. A la réunion, la direction a confirmé la mise en oeuvre d'un plan "alternatif" au projet de développement "Perform 2020", décidé après l'échec de négociations avec les personnels navigants sur de nouveaux efforts de productivité. Ce "plan B" induirait un sureffectif de 300 pilotes, 900 hôtesses et stewarts et 1.700 personnels au sol. (Belga)

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