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Airbus Helicopters participe à deux appels d'offres en Pologne

Airbus Helicopters avec lequel Varsovie avait rompu en octobre les négociations presque terminées sur 50 appareils Caracal, a annoncé lundi qu'il participait à un appel d'offres pour des hélicoptères destinées à la marine et aux forces spéciales polonaises.

"Airbus Helicopters confirme avoir répondu aux deux procédures d'achat initiées par l'Inspection de l'armement", a indiqué le constructeur dans un communiqué cité par l'agence PAP, en se refusant à plus de précisions.

La Pologne a lancé en février un nouvel appel d'offres restreint pour l'achat de seize hélicoptères militaires en y invitant nommément trois constructeurs aéronautiques: Airbus, Lockheed Martin et Leonardo-Finmeccanica.

Le ministère de la Défense avait alors annoncé "l'ouverture de négociations avec trois groupes ayant déjà déposé leurs offres préalables de livraison de huit appareils pour des opérations de sauvetage menées en situation de combat par les forces spéciales et huit autres appareils de lutte contre les sous-marins et de sauvetage en mer".

Selon l'agence PAP, Leonardo-Finmeccanica a également déposé ses offres dans les deux appels d'offres, alors que l'américain Sikorsky (Lockheed Martin) n'a proposé que des appareils pour les forces spéciales.

Lundi, le ministère de la Défense s'est borné à indiquer que quelques sociétés ont répondu à cet appel d'offres.

Après la rupture par les conservateurs polonais des négociations avec Airbus, engagées par le gouvernement libéral précédant, Varsovie a multiplié les annonces concernant les voies possibles pour l'acquisition de nouveaux appareils.

Le ministre de la Défense Antoni Macierewicz avait notamment annoncé l'achat de 21 appareils américains Black Hawk ou le lancement de la production d'hélicoptères de conception polonaise.

A terme, l'armée polonaise a besoin de 50 à 70 appareils, selon des experts.

Varsovie a rejeté sur Airbus la responsabilité de l'abandon des négociations sur les hélicoptères multirôles, lui reprochant d'avoir fait une offre insuffisante de compensations industrielles ("offset") accompagnant le contrat évalué alors à 13,4 milliards de zlotys (3,14 milliards d'euros), toutes taxes comprises.

De son côté, le patron d'Airbus Group Tom Enders avait réagi en annonçant à l'époque que son groupe allait "demander réparation" à la Pologne, sans plus de précision.

La décision de Varsovie a jeté un froid dans les relations franco-polonaises, conduisant le président François Hollande à annuler une visite à Varsovie.

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