Accueil Actu

Amundi et l'IFC créent un fonds d'obligations vertes pour les émergents

La branche de la Banque mondiale dédiée au secteur privé, l'International Finance Corporation (IFC), et la société française de gestion d'actifs Amundi ont annoncé vendredi la création du plus important fonds d'obligations vertes dédié aux marchés émergents.

Ce dernier, doté de 2 milliards de dollars (1,9 milliard d'euros), sera financé à hauteur de 325 millions de dollars par l'IFC, qui sera chargée d'acheter des obligations vertes - destinées à financer des projets à dimension environnementale - émises par des banques situées dans des pays en voie de développement, précisent les deux entités dans un communiqué commun.

Amundi lèvera le reste du solde auprès d'investisseurs institutionnels internationaux et apportera son expertise dans la gestion des dettes émergentes.

"Le marché mondial des obligations vertes a rapidement crû au cours des dernières années - plus de 100 milliards de dollars d'obligations ont été émises en 2016 – mais il existe encore d'importantes disparités: peu de banques dans les pays en développement ont émis de tels emprunts", constatent l'IFC et Amundi, qui entendent via ce fonds encourager "les institutions financières locales à émettre davantage d'obligations vertes en stimulant la demande pour créer ainsi des marchés locaux".

Le fonds a vocation à être entièrement investi dans des obligations vertes dans un délai de sept ans et sera disponible pour les banques en Afrique, Asie, au Moyen-Orient, en Amérique latine, en Europe de l'Est et en Asie centrale, ajoute le communiqué.

"Ce projet fait évoluer les règles du jeu: il s'agit à la fois d'une opportunité d'investissement pour les investisseurs institutionnels et cela aura un impact positif sur la société en accélérant le mouvement des marchés émergents en faveur d'une économie verte", a commenté Xavier Musca, le président d'Amundi, cité dans le communiqué.

"Ce fonds obligataire vert réduira le risque pour le secteur privé et attirera de nouveaux investisseurs - en créant un marché où il n'y en a pas", a déclaré Philippe Le Houérou, PDG d'IFC, également cité dans le communiqué.

À la une

Sélectionné pour vous