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Passage en revue des comportements d’achat des Belges sur le web grâce à une étude de Digitaslbi, une agence de marketing digital et technologique.
Est-ce que les Belges commencent à délaisser les magasins physiques pour les magasins sur internet ? Non, ce que nous appelons dans notre jargon le "brick & mortar", ou en français la brique et le mortier, le magasin physique donc, reste la base de référence des achats en Belgique, mais aussi la première source d'information des Belges sur les produits qu’ils souhaitent acheter.
Le consommateur combine donc de plus en plus souvent le physique et le virtuel ?
Exactement. On va parler de commerce hybride mêlant mobile, e-commerce et magasin physique. Une fois le consommateur va chercher sur internet et se rendre ensuite dans un magasin physique pour toucher le produit ou recevoir un conseil d’utilisation. 84% des consommateurs sondés dans l’étude font des recherches en ligne avant de se rendre en magasin. Ou bien l’inverse, aller jouer avec le produit dans le magasin, pour finalement le commander sur internet. 55% des Belges affirment se rendre en magasin pour s'informer sur un produit avant de l'acheter en ligne, ce qu’on appelle dans le jargon le showrooming. Plus de la moitié de Belges utilisent aussi un smartphone une fois dans le magasin. Il y a donc une forme de versatilité croissante des consommateurs.
Le consommateur belge n’est pas un foudre de guerre de l’e-commerce
Il reste à la traine en Belgique dans le domaine de l'e-commerce et du mobile puisque 66% seulement des Belges interrogés achètent en ligne, alors que ce chiffre est de 75% dans le monde. Ils sont aussi moins nombreux à utiliser un appareil mobile dans les magasins, moins nombreux à passer commande sur mobile. 14% seulement des Belges commandent via smartphone, contre 25% en France et 19% aux Pays-Bas, pour ne citer que nos deux voisins.
Pourquoi cette frilosité de l’achat en ligne ?
Pour José Fernandez, CEO de cette agence de marketing qui a réalisé cette étude dans 17 pays à travers le monde dont la Belgique, le retard de la Belgique s'explique par deux facteurs. D’abord une frilosité de l’offre. L'étroitesse du marché belge entraine une moins grande diversité et attractivité de l’offre d’e-commerce par rapport à nos voisins. Ensuite, les utilisateurs belges sont toujours convaincus que le data coûte cher. Ils sont donc moins enclins à dégainer leur smartphone dans les magasins ou dans la rue, privilégiant plutôt le wifi. Enfin, les belges possèdent moins de smartphones (68% de la population) que les Français 78%) ou les Hollandais (83%). Enfin, dernière remarque intéressante. La généralisation de Facebook a contribué à modifier le comportement d’achat des belges.
