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Une des conséquences du Brexit est la possible sécession de l’Ecosse. Une question se pose: les Écossais pourraient-ils s’en sortir en-dehors du Royaume-Uni ?
Les fondamentaux écossais sont solides. D’abord au niveau de sa taille. Avec 5 millions d'habitants, l'Ecosse est comparable avec le Danemark. Ensuite, son Produit Intérieur Brut par habitant la classerait même avant la France ou ironie de l’histoire, du Royaume-Uni lui-même.
Mais quelles sont les ressources économiques de l’Ecosse ?
Le pétrole et le gaz de la mer du Nord d’abord. Même si les revenus de la manne pétrolière sont en baisse à cause des prix du pétrole qui se sont effondrés. Mais l’économie écossaise c’est beaucoup plus que cela. Il y a une solide industrie agroalimentaire en Ecosse, notamment dans le whisky. L’Ecosse exporte ainsi 40 bouteilles de whisky chaque seconde. Il y a aussi des services financiers avec des banques renommées comme la Royal Bank of Scotland pour n’en citer qu’une.
Qu’en est-il au niveau de l’emploi ?
Et bien l’industrie pétrolière a détruit presque 100.000 emplois à cause de la baisse du prix de pétrole. Mais malgré cela, le taux de chômage reste cantonné aux alentours de 4,7%, ce qui est excellent si l’on peut dire, en tous cas par rapport aux autres pays européens. Un taux comparable à celui du Royaume-Uni et la démonstration que l’économie écossaise est relativement diversifiée. Relativement car le poids du pétrole dans l’économie reste important, comme son poids dans les recettes de l’Etat. Avec des conséquences très négatives sur le déficit public écossais.
Que pourrait-il se passer au niveau des échanges commerciaux avec le Royaume-Uni, mais aussi avec le reste de l’Europe ?
D’abord, impossible de pénaliser les exportations de l’Ecosse vers ce Royaume Uni qui est son premier partenaire commercial et qui absorbe deux tiers des exportations écossaises. L’Europe ne représentant que 16% des exportations. Même en cas de sécession, il y aura un accord de libre-échange entre l'Ecosse et l'Angleterre c’est sûr. Bref, le débat va être intense et compliqué.
Quelle devise pourrait utiliser l'Ecosse si elle prend son indépendance ?
Garder la livre ? Cela aurait du sens pour continuer les échanges avec son voisin anglais. Rejoindre l'Euro ? Si elle parie sur l’Europe, l’Ecosse pourrait l’envisager. Frapper sa propre monnaie ? C’est encore possible. Et cette question, a priori anecdotique, risque pourtant de compter pour beaucoup d’Écossais en cas de référendum.
