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Oui, la principale technique d'extraction de gaz de schiste provoque de graves séismes: en voici la preuve

Un projet de fracturation hydraulique dans l'Ouest canadien est à l'origine l'an dernier d'un des plus importants séismes liés à cette technologie controversée utilisée pour l'exploitation des hydrocarbures de schiste, a révélé ce mercredi la chaine publique CBC.

Le recours à cette technologie par la compagnie Progress Energy, filiale du groupe public malaisien Petronas, a provoqué ce séisme de magnitude 4,4 qui a secoué la région nord-est de la Colombie-Britannique en août 2014, a confié à la CBC la commission de réglementation de l'industrie pétrolière et gazière de cette province. La commission a indiqué que le séisme "avait été provoqué par l'injection de fluides pendant la fracturation hydraulique". Il avait été précédé quelques jours auparavant d'un autre séisme de magnitude 3,9, selon l'organisme officiel Séismes Canada, et qui avait lui aussi été causé par la fracturation hydraulique.


Les séismes s'ajoutent à la contamination des nappes phréatiques: "Une pratique irresponsable"

Le recours à cette technologie consistant à injecter à haute pression de l'eau -et parfois aussi des produits chimiques et du sable- pour fracturer horizontalement les schistes, est controversée en raison des risques de contamination des nappes phréatiques. Des cas de contamination de l'eau du robinet ont déjà été constatés, notamment aux Etats-Unis. Son utilisation a été mise en cause par le service géologique américain (USGS) dans la multiplication des secousses sismiques enregistrées ces dernières années dans le centre des Etats-Unis. "Ce tremblement de terre confirme que la fracturation hydraulique est une pratique irresponsable et dangereuse sur le plan environnemental", a déclaré la chef des Verts, Elizabeth May, en campagne pour les élections canadiennes du 19 octobre.


Et ça continue: un nouveau séisme pas plus tard que la semaine dernière

A la suite du séisme, Progress Energy avait dû se conformer à un ordre lui intimant de réduire les quantités de fluides dans ses injections. Selon la chaîne publique, les activités sur un autre site de Progress Energy dans la région ont dû être temporairement suspendues la semaine dernière, le temps que les autorités puissent déterminer la cause d'un séisme de magnitude 4,6.

La fracturation hydraulique est interdite dans plusieurs pays d'Europe, comme la France et l'Allemagne, mais autorisée dans d'autres, comme en Pologne.

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