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Chute du crédit-temps en 2016, compensée par les différentes formes de congés thématiques

(Belga) Depuis quelques années, le crédit-temps, dont la variante la plus populaire est le 4/5e temps, est moins utilisé. Il a en effet chuté de 10% l'an dernier, selon les chiffres de l'Office national pour l'emploi (Onem). Le nombre de travailleurs bénéficiant d'une réduction de carrière reste pourtant stable. D'après une enquête du groupe de services RH Acerta auprès de 40.000 employeurs du secteur privé, cela s'explique par des augmentations au niveau des différentes formes de congé thématique, comme le congé parental ou pour assistance médicale par exemple.

Ces dernières années, les conditions d'accès au crédit-temps ont été progressivement ajustées. L'objectif était de rendre le système plus sélectif et de réserver l'accès au crédit-temps à un certain nombre d'objectifs spécifiques, rappelle Acerta. Depuis lors, une partie considérable des travailleurs du secteur privé profitent de l'une ou l'autre forme de réduction ou d'interruption de carrière. Parmi eux, un sur trois (32,7%) bénéficie d'un congé parental à temps partiel et cette forme de congé thématique ne cesse d'augmenter. D'après Acerta, l'augmentation en la matière est de 15% par rapport à 2013. Elle est même de 25% chez les hommes, tandis que la tendance reste stable chez les femmes. C'est surtout le congé parental à temps partiel qui prend de l'ampleur. Si l'allocation de congé parental devait être portée à la hauteur de l'indemnité de maladie, ce qui reviendrait à la doubler voire la tripler, comme le souhaite la Commissaire européenne Marianne Thyssen, cela fera encore augmenter la popularité de ce type de congé thématique, prédit-on chez Acerta. Pour le groupe de services RH, il n'y a toutefois pas, actuellement, de solution viable à ce constat. Il lance dès lors un appel aux partenaires sociaux à avancer sur le principe de l'"épargne-carrière" de la loi Peeters. Celui-ci prévoit que les travailleurs pourraient à l'avenir épargner du temps qu'ils récupéreraient plus tard dans leur carrière en tant que congés payés. L'employé pourrait ainsi accumuler chaque année un certain nombre de jours de vacances en tant qu'avantages extralégaux. (Belga)

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