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Daewoo: nouveau plan d'aide pour le chantier naval sud-coréen

La Corée du Sud a proposé jeudi de verser une aide de six milliards de dollars à Daewoo afin d'aider son fleuron de la construction navale plombé par des pertes abyssales à sortir la tête de l'eau.

Premier chantier naval au monde en termes de carnet de commande, Daewoo Shipbuilding and Marine Engineering (DSME) avait déjà reçu en 2015 une enveloppe de 4.200 milliards de wons (3,8 milliards de dollars).

Son capital est détenu en majorité par des banques publiques. Daewoo était auparavant une filiale du Groupe Daewoo aujourd'hui disparu, qui fut avant son effondrement dans les années 1990 le deuxième plus grand conglomérat sud-coréen.

Le chantier naval était la plus importante des filiales du groupe.

Avec ses concurrents sud-coréens Hyundai Heavy Industries et Samsung Heavy Industries, DSME a dominé pendant plus de 10 ans le marché mondial de la construction navale.

Mais le ralentissement économique mondial couplé à la dégringolade des cours du pétrole ont sapé la demande en pétroliers et en porte-conteneurs. Parallèlement, la concurrence régionale, en particulier avec la Chine, et les surcapacités ont réduit les marges de rentabilité.

DSME a essuyé en 2016 des pertes nettes de 2.700 milliards de wons. Et sa dette est 27 fois supérieure à son capital.

Son plan de sauvetage prévoit une enveloppe de 6.700 milliards de wons (6 milliards de dollars).

Sur cette somme, 2.900 milliards de wons proviendraient de nouveaux prêts de la Korea Development Bank (KDB) -- le plus gros actionnaire et le premier créancier du chantier naval -- et de l'Export-Import Bank of Korea, qui est également un de ses actionnaires.

Ces sommes ne seront débloquées que si d'autres créanciers et porteurs d'obligations acceptent de verser 3.800 milliards de wons.

Ce nouveau plan de sauvetage a été critiqué par certains qui accusent le gouvernement de manquer à sa promesse passée de cesser de soutenir le chantier naval à bout de bras.

"Nous sommes très désolés de ne pas avoir pris conscience des difficultés du secteur sur le long terme et des risques engendrés pour Daewoo", a déclaré Lee Dong-Geol, directeur général de KDB.

Daewoo était dans une situation financière "critique", et risquait la faillite en avril, date d'échéance d'une série d'obligations, et des "mesures fortes et globales" s'imposaient, a-t-il dit aux journalistes.

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