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Dexia déclenche la colère des colons israéliens

Les colons israéliens, qui ne cessent de s’implanter en Cisjordanie, accusent Dexia de céder à des pressions antisémites car elle refuse désormais de leur accorder des prêts. La banque justifie cela car en cas d’accord de paix et de démantèlement des colonies, le remboursement de ces prêts ne serait plus garanti.

Le Yesha (le lobby des colons israéliens) et les élus des implantations de Cisjordanie ont lancé une campagne contre Dexia Israël, filiale du groupe bancaire franco-belge. Ils accusent de désormais refuser d'accorder des prêts aux colonies alors qu'elle le faisait régulièrement par le passé, rapporte ce samedi le journal Le Soir.

Dexia parle argent

Dexia Israël leur causerait donc un "énorme préjudice en les empêchant de se développer normalement". Selon le président du comité des conseils régionaux, Shmouel Reifman, la filiale de Dexia a cessé d'accorder des prêts aux colonies par crainte qu'un futur accord de paix avec les Palestiniens entraîne leur démantèlement et les rende insolvables.

 

Les colons parlent antisémitisme

"Ses propriétaires européens plient le genou devant la campagne de pressions antisémites et anti-israéliennes organisée en Europe. Plus particulièrement en Belgique, où le lobby pro-palestinien est puissant", a pour sa part affirmé au quotidien le président du Yesha, Dany Dayan. Une accusation à laquelle Dexia Israël répond par un "vague communiqué" affirmant "n'agir que sur la base de considérations économiques", selon eux.

Née du rachat en 2001 de la Bank Haotzar hachilton hadekomi, un petit établissement spécialisé dans les prêts aux pouvoirs municipaux et régionaux, Dexia Israël a nettement amplifié cette activité depuis lors. En 2009, elle contrôlait 39% du marché des prêts aux entités locales.

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