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Ecolo veut renforcer l'Etat face aux prédateurs

(Belga) Les co-présidents d'Ecolo ont réclamé samedi un renforcement de l'Etat face aux grandes entreprises et à certains individus qui échappent trop facilement aux règles publiques voire les édictent à leur avantage.

Les dirigeants d'Ecolo ont dénoncé le pouvoir croissant des multinationales de l'agro-alimentaire, les pressions exercées par le secteur automobile dans l'élaboration des règles de pollution ou encore les règles en cours de négociations dans le cadre du traité transatlantique. "Il est temps de rendre au citoyen le pouvoir qui est le sien! Nous avons le devoir de créer demain. Et pour cela, en effet, nous avons besoin de renforcer l'Etat face aux prédateurs", a lancé Patrick Dupriez à l'occasion des Rencontres écologiques d'été. La seule implication citoyenne ne suffira pas pour réussir la transition écologique. La politique est nécessaire, a-t-il expliqué. Les Verts dénoncent le discours du "moins d'Etat" qui permet aux grandes entreprises d'échapper à l'impôt, d'accroître la fortune des plus nantis et freine la lutte contre la criminalité financière. "Cette oligarchie fait elle-même les règles qui organisent la mondialisation dans son propre intérêt. Face à elle, nous avons besoin d'aligner les luttes, les engagements personnels, collectifs et politique", a encore dit M. Dupriez en appelant à un Etat qui régule et oriente. Dans une rentrée placée sous le thème de la sécurité et du vivre-ensemble, les écologistes n'entendent pas dévier de leur ligne malgré la montée des populismes. Ils regrettent la tendance suivie par le gouvernement fédéral face à ce phénomène. "En matière de lutte contre le radicalisme, il joue la surenchère avec des déclarations plus irresponsables et inefficaces les unes que les autres", a souligné Zakia Khattabi. "Nous vivons dans un monde où, n'en déplaisent à MM. De Wever, Ducarme et consorts, le terrorisme ne se résout pas en nettoyant Molenbeek, le radicalisme ne se résout pas en interdisant le burkini, le désenchantement chez certains jeunes ne se résout pas par la stigmatisation et la relégation", a-t-elle ajouté. (Belga)

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