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Forêt: le prix du bois progresse en 2016, tiré par le chêne et le pin Douglas

Le prix du bois issu des forêts françaises privées a une nouvelle fois légèrement augmenté en 2016, de 3%, un rythme légèrement supérieur à l'année précédente, tiré par des essences comme le chêne et le pin Douglas.

Le prix moyen du bois, toutes essences feuillus et résineux confondues, s'est établi à 58 euros par mètre cube, contre 56 euros l'année précédente, une hausse globale qui masque de grandes disparités entre les essences, a-t-on appris jeudi auprès de l'interprofession à Paris.

La construction, dont les mises en chantier ont augmenté de 12% en 2016, a contribué à dynamiser le secteur: "la construction a représenté 50% des débouchés du bois en 2016 (hors bois de chauffage)", a indiqué Philippe Gourmain, président des experts forestiers de France, lors d'une conférence de presse.

"La parité euro-dollar, la reprise du secteur de la construction et la stabilité de la production industrielle sont les trois principaux facteurs conjoncturels qui influencent le marché du bois", a déclaré Pierre Achard, président de l'association des sociétés et groupements fonciers et forestiers (ASFFOR).

Le chêne a fait office de locomotive pour les prix, à +12% en 2016, pour un prix global de 151 euros/mètre cube, toutes qualités confondues, a indiqué François Hauet, secrétaire général des experts forestiers de France.

Cette progression est dûe à une "demande très forte sur l'ensemble du marché, particulièrement à l'étranger", notamment en Europe et en Asie, alors que la récolte est stabilisée depuis quelques années à 2 millions de m3 par an.

"Les premiers indicateurs de 2017 laissent penser que ça va continuer", a indiqué M. Hauet.

Du côté des résineux, l'indice toutes essences est stable (+1%), à 43 euros/mètre cube, grâce à la bonne tenue des prix du pin Douglas (+7% à 56 euros/mètre cube). Avec le pin sylvestre (+9% à près de 30 euros/mètre cube), il a compensé la baisse d'autres essences comme l'épicéa commun (-3%) ou le pin maritime (-6%).

"Le bois étant un matériau d'avenir, on pense que quand la reprise économique sera vraiment là, le bois en profitera pleinement, les prix devraient continuer à augmenter", a déclaré Frédéric Moutier, expert forestier au sein de la société forestière de la caisse des dépôts.

Ces chiffres masquent des fortes disparités régionales existantes, jusqu'à 40% d'écart entre régions, selon la présence plus ou moins importante de l'industrie de transformation.

La forêt privée représente 75% de la surface boisée en France, mais seulement 60% du commerce du bois du fait de son caractère plus hétérogène que les forêts domaniales gérées par l'ONF.

Les forestiers privés et l'ONF envisagent d'établir un indice commun des prix du bois d'ici un an ou un an et demi.

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