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GDF Suez présente une réorganisation axée sur les "territoires"

GDF Suez a présenté mercredi son projet de réorganisation du groupe, axé davantage sur les territoires que sur les métiers, dans le but d'"accélérer son développement" en étant plus réactif et en se rapprochant de ses clients.

Cette nouvelle organisation devrait être effective "début 2016", a annoncé l'énergéticien dans un communiqué, après la présentation du projet en comité d'entreprise européen à Paris.

La réorganisation pourrait affecter "6.000 salariés" du fait de la mutualisation ou de la fusion d'activités, estiment de leur côté les syndicats.

GDF Suez prévoit notamment de créer dix entités chapeautant tous les métiers du groupe dans une zone géographique donnée, en lieu et place de l'ancienne organisation par branches.

La France conservera un traitement à part, avec huit entités, dont quatre spécialisées dans les infrastructures gazières et quatre "liées au BtoB" (vente aux professionnels).

L'entité Génération Europe (production d'électricité à partir de centrales thermiques) restera aussi inchangée, tandis que cinq activités de "portée mondiale", telles que l'exploration-production ou le gaz naturel liquéfié (GNL) auront leur propre entité.

Soit 24 entités opérationnelles au total, rattachées directement à la direction générale et qui, "plus décentralisées", permettront à GDF Suez de "gagner en rapidité de réaction", estime le groupe.

La directrice générale déléguée, Isabelle Kocher, sera assistée de cinq directeurs généraux adjoints pour piloter ces nouvelles unités.

Jérôme Tolot, Willem van Twembeke, Pierre Chareyre, Didier Holleaux et Sandra Lagumina sont tous issus du groupe.

"C'est une réforme énorme", a commenté auprès de l'AFP Yves Ledoux, coordinateur CGT. La réorganisation des activités, du fait de la mutualisation des "fonctions centrales" (comptabilité, informatique, achats, finances), pourrait "impacter 6.000 salariés", a poursuivi le responsable syndical.

"De réforme en réforme, le principal objectif assigné à l'Europe et à la France c'est de faire des économies", avec déjà une diminution des effectifs de "3.000 personnes en un an et demi, principalement en Europe", déplore la CGT dans un communiqué. Le syndicat, pour qui la direction de GDF Suez "joue au meccano", prévient qu'il s'opposera à de nouvelles suppressions d'emplois.

"Il n'y aura pas de licenciements liés à cette réorganisation", a toutefois affirmé une porte-parole du groupe.

"Chacun aura sa place dans cette future organisation", qui fera l'objet d'études détaillées, présentées "dans le courant de l'été" aux représentants des salariés, et d'une concertation sociale qui se poursuivra "jusqu'à la fin de l'année 2015", a-t-elle ajouté.

La CGT propose de son côté "la négociation d'un grand contrat social du groupe au niveau européen, qui soit adaptable tout le temps", a expliqué M. Ledoux. Ce "contrat social" porterait sur la garantie de la stabilité des emplois, les compétences et un accord de mobilité respectant les garanties collectives des salariés.

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