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Grève dans les transports urbains: aucun impact dans les grandes villes

L'appel à la grève lancé par FO Transports pour dénoncer la hausse de l'insécurité dans les transports urbains et les autocars était très peu suivi samedi et n'entraînait aucune perturbation dans les grandes villes.

A Lyon, le mouvement social n'a "aucun impact sur le réseau des transports en commun", a assuré à l'AFP une porte-parole de TCL, gestionnaire du réseau de transports lyonnais (métro, tramway, bus et trolleybus).

"Toutes les lignes fonctionnent normalement aujourd'hui (samedi) et demain", précise cette source.

A Bordeaux, les tramways circulaient normalement pour un samedi, un peu plus que d'habitude même, le réseau TBC (Kéolis) ayant mis en place, les trois week-ends de l'Avent, des trams plus fréquents pour acheminer les usagers vers les magasins du centre-ville.

Aucun impact n'était visible en gare Saint-Jean, où toutes les lignes de bus étaient pourvues, aux arrêts sur le parvis devant la gare ferroviaire, a constaté un journaliste de l'AFP.

A la gare routière de Grenoble, point de départ vers les stations de ski, tous les cars étaient affichés au départ.

Une délégation de Force ouvrière a été reçue vendredi au ministère des Transports, qui s'est engagé à se saisir des problématiques de sécurité à partir de fin janvier.

"C'était une de nos principales revendications", a indiqué à l'AFP José Angulo, responsable FO des transports urbains, qui explique ainsi la faible mobilisation du jour. Avignon fait cependant figure d'exception, selon le syndicaliste, qui fait état de 75% de grévistes après plusieurs caillassages survenus cette semaine.

"On peut dire que le mouvement est suspendu, beaucoup de préavis ont été levés" après le geste du gouvernement, a-t-il ajouté, précisant que le mouvement avait parfois embrayé sur des revendications locales.

Ainsi, à Toulouse, des mouvements sporadiques de grève affectent le fonctionnement du métro depuis novembre. Samedi, les deux lignes du métro automatique sont restées fermées la majeure partie de la journée.

"Cela n'a rien à voir avec un mouvement national", a cependant souligné Franck Delperier du syndicat Sud, évoquant le problème particulier à Toulouse de "l'ouverture du métro jusqu'à 3H00 du matin (au lieu de 1H00) les vendredis et samedis, lancée en novembre sans réelles négociations et sans contreparties" selon lui.

Le directeur général de Tisséo (gestionnaire du réseau toulousain), Olivier Poitrenaud, assure de son côté qu'"il y a eu beaucoup de réunions pour approfondir les questions d'organisation et de sûreté, et que les négociations achoppent essentiellement sur des demandes salariales non justifiées".

FO, troisième syndicat de la branche, entend dénoncer "la recrudescence depuis plusieurs mois des incidents (vols, agressions, attaques au laser, caillassages, incivilités, etc.)" et "la réduction des effectifs de police (et) de gendarmerie".

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