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Hommage aux victimes de l'accident de la passerelle du Queen Mary 2

Quelque 200 personnes ont assisté dimanche matin à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) à une cérémonie sobre et chargée en émotion en hommage aux victimes de l'accident de la passerelle du Queen Mary 2 en 2003, au lendemain du retour du paquebot dans son port de construction, a constaté une journaliste de l'AFP.

"Le 15 novembre 2003, le navire Queen Mary 2, en cours d'armement dans la grande forme des Chantiers de l'Atlantique, s'apprêtait à ouvrir la porte aux familles des personnels et de la population de Saint-Nazaire quand subitement, à 14H22, la passerelle qui le reliait au quai s'effondra", a rappelé dans une allocution David Samzun, maire (PS) de Saint-Nazaire, qui a souhaité "marquer le souvenir de cet effroyable drame".

Seize personnes avaient trouvé la mort en chutant d'une hauteur de 18 mètres en cale sèche et 29 personnes avaient été blessées.

Cette cérémonie du souvenir s'est tenue devant la stèle érigée en hommage aux victimes, dans le Jardin des plantes de la ville, en présence des proches des disparus, mais aussi d'habitants et d'élus, dont l'ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault, et des représentants du monde maritime, dont le commandant du Queen Mary 2, Christopher Wells.

Le transatlantique, fleuron des chantiers navals de Saint-Nazaire, est revenu samedi en fin de journée dans son port de construction, treize ans et demi après avoir fait ses adieux à la Loire, dans le cadre d'un événement sportif, The Bridge, une course transatlantique l'opposant jusqu'à New York à quatre multi-coques, dont le coup d'envoi sera donné vers 19H00.

"La venue du Queen Mary 2 ravive des plaies et douleurs. (...) Ce drame gravé dans nos mémoires nous empêchera bien sûr de participer pleinement aux autres événements", a déclaré Daniel Bartolomé, président de l'association des victimes de la passerelle du Queen Mary 2 (AVPQM2), avant de déposer une gerbe accompagné de ses deux enfants, "au nom de toutes les victimes blessées ou décédées".

Une minute de silence a ensuite été observée, avant que le Queen Mary 2 ne fasse retentir sa sirène.

"Nous (les proches des victimes, ndlr) nous réunissons ici tous les ans, c'est important qu'il n'y ait pas que nous aujourd'hui autour de cette stèle. Les Nazairiens ont aussi du mal à accepter que ce bateau revienne, (...) car ça ravive extrêmement de douleur", a témoigné Valérie Hélin, qui a perdu son père dans l'effondrement de la passerelle.

"Cela fait 13 ans mais c'est comme si c'était hier. Le bateau, je l'ai vu, malgré moi. C'est très difficile de le voir, cette cheminée, ce grand bateau", a-t-elle ajouté, très émue.

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