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La Bourse de Paris affiche son optimisme

La Bourse de Paris a affiché son optimisme jeudi (+0,58%), poursuivant lentement mais sûrement son ascension pour finir au-dessus du seuil symbolique des 4.900 points, alors que la saison des résultats annuels des entreprise bat son plein.

L'indice CAC 40 a gagné 28,40 points à 4.910,62 points, dans un volume d'échanges modéré de 3,7 milliards d'euros. La veille, il avait terminé presque stable (-0,09%).

Sur les autres places européennes, la Bourse de Francfort a terminé sur un nouveau record (+1,04%) et celle de Londres a gagné 0,21%. Par ailleurs, l'Eurostoxx a progressé de 0,94%.

La cote parisienne est restée relativement stable jusqu'à la mi-journée, franchissant une première fois brièvement en début d'après-midi les 4.900 points. Elle a ensuite pris un peu plus d'assurance, ce qui lui a permis de clôturer aussi au-dessus de ce palier.

"Malgré le contexte, le marché semble être imperméable aux risques", a souligné Christopher Dembik, un économiste de Saxo Banque.

Selon lui, le marché est pourtant "face à un cocktail dangereux: doutes sur la capacité de la Grèce à respecter ses engagements, craintes de ralentissement de l’économie américaine comme l’étayent les derniers chiffres des commandes de biens durables, inflation annuelle en déclin outre-Atlantique qui souligne les dysfonctionnements économiques actuellement à l’œuvre".

Mais "le CAC 40 reste dans le vert" et même s'il "semble indéniable que des nombreuses valeurs de la Bourse de Paris sont surévaluées (...), pour le moment, aucune correction ne semble se profiler", a-t-il observé.

"Il est d’ailleurs peu probable qu’elle se produise dans les prochains jours étant donné que la Banque centrale européenne va entamer ses rachats de titres privés et publics dès mars, ce qui devrait soutenir, au moins à court terme, la tendance haussière", a-t-il complété.

"On est sur un marché qui se focalise sur les bonnes nouvelles", a souligné Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse, alors que les investisseurs continuent d'anticiper la mise en place du vaste programme de rachats d'actifs de la BCE destiné à soutenir l'économie de l'Union monétaire.

Le léger recul de Wall Street --déçue par des indicateurs moroses-- n'a en effet pas assombri l'horizon de la place parisienne.

L'inflation américaine sur un an est ainsi tombée dans le rouge en janvier pour la première fois depuis 2009 et les inscriptions hebdomadaires au chômage ont aussi enregistré une hausse plus forte qu'anticipé.

Les commandes de biens durables aux États-Unis ont pour leur part augmenté plus que prévu en janvier, grâce au secteur des transports, mais les chiffres des mois précédents ont été revus à la baisse.

Le marché parisien a par ailleurs continué à profiter d'un discours jugé accommodant de la présidente de Réserve fédérale, Janet Yellen, sur l'avenir de la politique monétaire de l'institution.

Le marché a aussi gardé les yeux rivés sur la microéconomie alors que la saison des résultats bat son plein à la Bourse de Paris.

Eiffage a pris 2,50% à 50,38 euros porté par l'annonce d'un bénéfice 2014 en hausse de 7%.

Solvay s'est élevé de 3,80% à 129,65 euros, après avoir enregistré bénéfice d'exploitation supérieur aux attentes, et confirmé ses objectifs à l'horizon 2016.

CGG s'est envolé (+10,97% à 6,43 euros), les investisseurs accueillant favorablement la perspective d'un plan d'économies supplémentaires, malgré l'annonce d'une très lourde perte nette pour 2014 à plus d'un milliard de dollars.

GDF Suez a gagné 0,96% à 19,48 euros. Le groupe a renoué avec les bénéfices en 2014, avec un résultat net de 2,44 milliards d'euros, un an après d'importantes dépréciations d'actifs liées à la détérioration du marché énergétique en Europe.

Saint-Gobain a perdu pour sa part 2,05% à 40,30 euros, le marché accueillant froidement la publication annuelle du groupe, qui a atteint ses objectifs de croissance l'an dernier.

Bureau Veritas a décollé de 7,79% à 21,10 euros. Le groupe d'inspection et de certification table sur une amélioration "sensible" de ses performances opérationnelles cette année.

Thales a perdu 1,98% à 50,53 euros. Le groupe a amélioré sa rentabilité en 2014, hors impact de sa filiale navale DCNS qui a pesé sur ses résultats.

April a évolué à la baisse (-2,78% à 12,23 euros) après avoir enregistré une baisse de 28,2% de son bénéfice net en 2014.

Teleperformance, après un début de séance difficile, a finalement bénéficié (+3,13% à 68,30 euros) d'un solide exercice 2014.

Norbert Dentressangle a aussi profité (+4,03% à 142,00 euros) de l'annonce d'une hausse de 8% de son résultat net.

  1. Euronext (CAC 40)

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