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Début de semaine sans relief à la Bourse de Paris

La Bourse de Paris a fini, lundi, en très légère hausse (+0,11%) une séance atone, où les investisseurs ont préféré s'abstenir de toute prise de risque, dans un environnement géopolitique toujours incertain.

L'indice CAC 40 a pris 5,93 points, à 5.365,83 points, dans un volume d'échanges faible de 2,3 milliards d'euros. Vendredi, l'indice avait fini en repli de 0,36%.

La cote parisienne a passé l'essentiel de la séance à proximité de l'équilibre en l'absence de certains investisseurs américains du fait d'un jour férié aux États-Unis, où Wall Street a certes ouvert ses portes mais où l'activité économique américaine a été réduite.

"C'est une séance de transition, avec une activité restreinte, notamment du fait du jour férié aux États-Unis, où les investisseurs ont adopté une posture d'observation", a relevé auprès de l'AFP Alexandre Baradez, un analyste de IG France.

"Ils scrutent ce que le président américain, Donald Trump, envoie sur la Corée du Nord et les foyers de tensions diplomatiques qui se multiplient, comme avec la Turquie et l'Iran", ou encore les derniers développements en Catalogne, a-t-il complété.

Le président américain a affirmé dans un message énigmatique posté samedi sur Twitter qu'"une seule chose marchera" avec la Corée du Nord, sans dire laquelle.

En ce qui concerne l'Iran, selon des sources concordantes interrogées par l'AFP, Donald Trump, qui juge que le pays ne respecte pas "l'esprit" de l'accord nucléaire, devrait annoncer cette semaine qu'il ne le "certifie" pas. Et du côté de la Turquie, les États-Unis ont suspendu dimanche la plupart de leurs services de délivrance de visas depuis leurs missions dans le pays.

Le marché était aussi sur la réserve alors que le président séparatiste de Catalogne, Carles Puigdemont, menace toujours de déclarer l'indépendance de la région dès mardi, si Madrid refuse une médiation.

"Face à ces sources de tension, le marché se contente de prendre un peu de recul et la question qui se pose est de savoir s'il est véritablement serein ou s'il fait au contraire preuve de complaisance", a estimé M. Baradez.

- Airbus lanterne rouge -

Les quelques indicateurs du jour, comme la production industrielle allemande qui a rebondi en août, n'ont pas donné plus d'impulsion à la cote parisienne.

Sur le front des valeurs, Airbus a fermé la marche sur l'indice CAC 40, avec un recul de 2,25% à 79,44 euros, alors que le groupe craint "d'importantes pénalités" résultant des enquêtes en cours dans des affaires de corruption en Europe, a dit son patron, Tom Enders, vendredi dans une lettre aux salariés d'Airbus.

AccorHotels a pris 0,82% à 43,24 euros, après avoir fait une offre de 1,17 milliard de dollars australiens (774 millions d'euros) pour reprendre le groupe Mantra, un des leaders australiens de l'hôtellerie.

Air France-KLM a cédé 1,19% à 13,33 euros, sans profiter de l'augmentation de 4,6% du nombre de passagers transportés en septembre par rapport au même mois de 2016.

Crédit Agricole a perdu 1,16% à 15,34 euros. Son directeur général, Philippe Brassac, a exprimé son intérêt potentiel pour la banque allemande Commerzbank dans un entretien au quotidien Handelsblatt.

Kering, qui a déjà gagné plus de 60% depuis le début de l'année, a poursuivi sur sa lancée (+1,98% à 344,35 euros).

  1. CAC 40 (Euronext)

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