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La Bourse de Paris perd du terrain au terme d'une séance très peu animée

La Bourse de Paris a reculé lundi (-0,50%) mais s'est maintenue au-dessus de 5.100 points, au terme d'une séance très peu animée en raison de l'absence de nombreux investisseurs en ce jour férié dans plusieurs pays.

L'indice CAC 40 a perdu 25,72 points à 5.117,17 points, dans un volume d'échanges très faible de moins de 700 millions d'euros. Vendredi, il avait terminé stable (-0,07%).

De son côté, l'Eurostoxx 50 a lâché 0,64%.

Le marché parisien a ouvert proche de l'équilibre puis a rapidement perdu du terrain, se maintenant toutefois au-dessus des 5.100 points l'essentiel de la séance.

Le CAC 40 a tourné au ralenti en raison de "la combinaison d'un jour férié et d'un calendrier économique vide", souligne Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque, pour qui une telle journée favorise la consolidation d'un marché qui a nettement progressé la semaine dernière.

Les Bourses de New York, Londres et Francfort sont restées fermées et les rares investisseurs présents n'ont aucun indicateur économique à suivre.

Les incertitudes politiques en zone euro, avec la poussée de la gauche radicale en Espagne et les difficultés financières de la Grèce, ont par ailleurs entretenu la prudence.

"L’incertitude politique reste forte en Europe et menace toujours la reprise économique qui peine à accélérer depuis quelques semaines", remarquent les stratégistes chez Crédit Mutuel-CIC.

En Espagne, lors des élections municipales et régionales dimanche, les électeurs ont adressé un sévère avertissement à la droite, qui semblait lundi en passe de perdre plusieurs bastions, alors que les "indignés" pourraient gagner Barcelone et Madrid. La Bourse de Madrid a d'ailleurs fortement reculé.

Les investisseurs ont suivi dans le même temps l'évolution des discussions entre la Grèce et ses créanciers.

Le pays entend honorer "toutes ses obligations financières", tant qu'il le pourra, selon un porte-parole du gouvernement qui a réitéré l'objectif d'aboutir à un accord "fin mai, début juin" avec les créanciers du pays sur le versement de tout ou partie de 7,2 milliards de prêts.

Enfin, le marché a été peu réceptif au discours de la présidente de la banque centrale américaine Janet Yellen vendredi soir, au cours duquel elle a appelé à une hausse des taux dès cette année, confiante dans l'économie et soucieuse d'éviter une "surchauffe".

Pour M. Dembik, la semaine "commencera réellement demain avec la publication de statistiques américaines de premier plan, dont les commandes de biens durables et l'indice immobilier S&P/Case-Shiller".

"Elles seront certainement analysées de près par le FOMC (comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine) avant sa réunion de juin qui devrait donner plus d’indices sur la date possible de remontée des taux", souligne-t-il.

Parmi les valeurs, Nexity a perdu 0,21% à 37,97 euros après l'annonce par BPCE de la cession de 10,7% des parts du groupe immobilier pour quelque 206 millions d'euros.

Les valeurs cycliques, les plus sensibles à la conjoncture, ont pesé sur le marché à l'image de Bouygues (-1,59% à 36,63 euros) et Schneider Electric (-0,78% à 69,56 euros).

De même, le secteur bancaire s'est replié. BNP Paribas a perdu 1,37% à 56,23 euros, Crédit Agricole 1,09% à 14,01 euros et Société Générale 0,48% à 44,54 euros.

Natixis a été pénalisé (-1,48% à 6,86 euros) par une note défavorable de CM-CIC Securities, estimant que la banque est bien valorisée et que le cours de l'action est déjà assez élevé.

Engie (ex-GDF Suez) a reculé (-1,20% à 18,50 euros). Le groupe a manifesté son intérêt de s'allier à Areva (-1,25% à 9,08 euros) sous la forme d'une "prise de participation" dans les services de maintenance, selon son PDG Gérard Mestrallet.

Enfin, Derichebourg s'est envolé de son côté de 21,98% à 3,58 euros après avoir renoué avec les bénéfices au premier semestre de son exercice décalé 2014-2015.

  1. CAC 40

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