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La consommation des ménages français en baisse en 2014

La consommation en biens des ménages français a baissé en 2014 de 0,2%, après -0,3% en 2013 (chiffre révisé) et -0,8% en 2012, mais la consommation totale en biens et services devrait rester légèrement positive, a annoncé l'Insee vendredi.

Ce repli est intervenu en raison d'un effet "hiver doux" qui a modéré les dépenses énergétiques sur l'ensemble de l'année et limité du coup "le redressement de la consommation en produits manufacturés" (+0,7% en 2014 après -0,6% en 2013), a précisé l'Institut national de la statistique et des études économiques dans un communiqué.

La baisse ne tient compte cependant que des dépenses de consommation en biens (alimentaires, manufacturés, énergétiques) et non des dépenses pour les services (loyers, hotellerie-restauration), qui compte pour moitié dans la consommation totale.

Cette dernière sera connue le 13 février pour l'ensemble de l'année 2014 et a été estimée en décembre par l'Insee à +0,3%, sur la base des trois premiers trimestres de l'année.

Sur le seul mois de décembre néanmoins, les dépenses de consommation en biens ont augmenté de 1,5%, après +0,2% en novembre (chiffre révisé), grâce à un rebond de la consommation énergétique (+6,9% en décembre). Elles sont stables au quatrième trimestre (+0,1%).

"La consommation en biens manufacturés et alimentaires a augmenté en décembre, montrant que les gains de pouvoir d'achat permis par une inflation basse se traduisent en achats comme le montre les études des trois derniers mois sur le moral des ménages", a expliqué dans une note Dominique Barbet, économiste chez BNP Paribas. Il s'agit pour lui "clairement d'un signal positif pour le premier trimestre 2015".

Moins affirmatif, Laurent Clavel, chef de la synthèse conjoncturelle à l'Insee, signale que ces chiffres de fin 2014 ne devraient pas avoir de conséquences significatives pour 2015. "Il y a en revanche d'autres éléments positifs, comme la baisse des prix du pétrole qui joue sur le pouvoir d'achat malgré les taxes et l'augmentation des prix de l'électricité, et la baisse de l'euro positive pour la compétitivité", a-t-il expliqué à l'AFP.

Dans le détail, selon l'Insee, "les dépenses en biens durables diminuent en décembre (-0,5%) après une quasi-stabilité en novembre (+0,1%)", explique l'Insee, relevant un repli dans l'acquisition en équipement du logement (-0,9%) et un recul des achats automobiles (-0,3% après -1,5% en novembre).

La consommation en produits alimentaires a augmenté de 0,7 % en décembre, après deux mois de quasi-stabilité, et rebondit de 0,7% sur l’ensemble du quatrième trimestre.

Après trois mois consécutifs de baisse enfin, la consommation en énergie rebondit vivement en décembre (+6,9%), notamment du fait des dépenses en fuel et en carburant. "Elle diminue en revanche sur l’ensemble du quatrième trimestre (-2,3% après +1,2% au troisième trimestre)", précise l'Insee, en raison de "températures plus élevées que les normales saisonnières" en octobre.

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