Accueil Actu

La RATP teste les équipes cynophiles face aux colis suspects

La RATP expérimente depuis le 1er décembre la présence d'équipes cynophiles pour réduire la durée d'interruption de trafic liée à la découverte de colis suspects, dont les signalements sont en forte hausse.

L'intervention des chiens doit permettre de réduire le temps d'intervention, en évitant de devoir attendre l'arrivée des policiers, seuls à pouvoir déclarer qu'un objet est suspect ou non, a annoncé lundi la régie.

"Lorsqu'un objet est déclaré suspect, une lourde procédure se déclenche et la RATP se conforme strictement aux instructions de la police. Ce sont les forces de l'ordre qui décident des mesures à mettre en oeuvre et de leur dimensionnement (passage des trains sans marquer l'arrêt, interruption totale ou partielle de trafic, évacuation des espaces, ...)", détaille la RATP dans un communiqué de presse.

Des "solutions alternatives à l'intervention systématique des équipes de déminage" sont étudiées par la régie, confrontée à une importante hausse des signalements de colis suspects, qui ont doublé entre 2014 et 2015, et augmenté de 60% entre le premier semestre 2015 et le 1er semestre 2016.

Sept objets abandonnés sont déclarés en moyenne par jour sur le réseau, engendrant à chaque fois 40 minutes d'interruption de trafic et environ deux heures de perturbations.

Avec ces équipes cynophiles, la régie des transports parisiens espère ramener à 20 minutes les interruptions de trafic.

L'expérimentation doit durer six mois, au bout desquels la RATP jugera s'il est "pertinent ou non de pérenniser le dispositif", a ajouté Stéphane Gouaud, directeur de la sécurité à la RATP. Sont concernées 32 stations de métro et huit gares RER, notamment sur le tronçon central du RER A, le plus touché.

"Même si on fait 20 ou 30% de colis suspects en moins, je pense que ça se ressentira, notamment sur la ligne A du RER", estime Philippe Martin, directeur général adjoint de la RATP en charge des opérations de transports et de maintenance.

Quant au coût de ce dispositif, il n'est pas précisé, mais Stéphane Gouaud indique que la RATP teste "plusieurs entreprises pour comparer les coûts". Néanmoins, cela "peut être une opération neutre au regard des malus" que la RATP doit payer au Stif (Syndicat des transports en Ile-de-France) en cas de retard, et qui sont évalués à "un à deux millions d'euros" en 2015, selon Philippe Martin.

À la une

Sélectionné pour vous