Accueil Actu

La Rochelle expérimente des minibus sans chauffeur jusqu'en avril

Nouveau volet d'une expérimentation lancée depuis quelques années à La Rochelle, des autobus électriques sans chauffeur vont sillonner la ville à partir de mercredi pour desservir gratuitement différents lieux, sur une ligne de 1,6 km entre l'Université et le Vieux-Port, durant quatre mois.

Après une montée en puissance progressive, cinq arrêts matérialisés par une borne et une petite rampe d'accès destinée aux personnes à mobilité réduite seront desservis, de février à avril 2015, par six minibus.

Ces véhicules électriques mesurent 5 mètres de long et 1,5 de large et peuvent emmener huit personnes à une vitesse de 15 à 20 km/h. Ils ont été élaborés par la société Robosoft, une PME crée en 1985 à Bidart (Pyrénées-Atlantiques) qui emploie aujourd'hui 30 personnes.

Le service est gratuit, les voyageurs étant seulement invités à s'enregistrer dans le "Citymobil 2" en donnant leur nom et prénom à un agent, qui sera toujours présent à bord pour veiller au bon déroulement des opérations.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre de Citymobil, un projet européen de recherche et de démonstration visant à développer des systèmes de transport totalement automatisés et autonomes.

En 2008 déjà, La Rochelle, pionnière en matière de véhicules propres (premiers vélos en libre-service dans les années 1980, puis premières voitures électriques en libre-service), avait été choisie pour faire la démonstration, à petite échelle et en circuit fermé à l'époque, d'un petit bus électrique sans pilote.

Durant l'été 2011, une expérimentation en grandeur réelle (Citymobil 1), première mondiale, avait également lancé des bus autonomes, guidés par GPS, au milieu des piétons et des cyclistes sur une portion de 900 mètres dans la cité portuaire.

"A l'époque de Citymobil 1, nous en étions encore au commencement des systèmes anti collision. Aujourd'hui les véhicules, qui sont des voitures de golf prototypées, sont équipés d'un GPS et d'un système de cartographie laser pour se repérer dans l'espace et se déplacer", explique le fondateur de Robosoft, Vincent Dupourqué.

"Pour détecter les obstacles, un faisceau laser balaie sur 30 mètres devant lui pour repérer tout problème et adapter sa vitesse jusqu'à l'arrêt. Potentiellement, la voiture peut suivre un piéton qui marche sur la ligne verte peinte au sol pour signaler le circuit du Citymobil 2. Sur les côtés, des ultrasons jouent le même rôle", poursuit le chef d'entreprise. Un pare-choc sensible en caoutchouc souple complète le dispositif et stoppe le véhicule au moindre choc.

"A la fin de Citymobil 2, nous serons prêts", assure Vincent Dupourqué, qui attend avec impatience la directive européenne autorisant l'exploitation de ces véhicules sans chauffeur.

À la une

Sélectionné pour vous