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La Wallonie affirme qu'"il ne sera pas possible de respecter l'ultimatum" de l'UE sur le CETA

Le président du parlement de Wallonie, André Antoine, a affirmé lundi qu'"il ne sera pas possible de respecter l'ultimatum" de l'UE concernant la signature de la Belgique au Traité de libre-échange UE/Canada, le CETA.

"Ce ne sera pas possible de respecter cet ultimatum", a dit M. Antoine, interviewé à la radio belge RTL. Le président du conseil européen, Donald Tusk a donné dimanche jusqu'à lundi soir à la Belgique --bloquée par la résistance wallone au CETA-- pour dire si oui ou non elle était en mesure de signer le Traité de libre-échange à la cérémonie prévue jeudi à Bruxelles.

M. Antoine a en substance réclamé davantage de temps pour que la Wallonie (région francophone du sud de la Belgique) puisse étudier les textes, évitant toutefois de répondre à la question de savoir combien de temps il lui faudrait exactement.

"Demain il y aura un Traité avec les Américains, des Japonais et des Chinois, il faut dès lors une base juridique solide" avec les Canadiens "que nous adorons", a-t-il déclaré.

Il a ensuite égréné le nombre de documents à lire: "Nous sommes devant une marmelade de texte, j'ai 300 pages de traité, 1.300 pages d'annexes. J'ai deux déclarations même peut être trois interprétatives, j'ai un instrument interprétatif (...)".

Interrogé si la Wallonie était tel le héros de bande dessinée gaulois résistant à l'envahisseur romain, M. Antoine a dit: "nous ne sommes pas Astérix, car on n'a pas la potion magique, on a simplement la force de nos convictions".

La Wallonie voit dans le CETA les prémices du traité TTIP (ou Tafta), très impopulaire, que l'UE négocie très laborieusement avec les Etats-Unis, et réclame plus de garanties face aux puissantes multinationales.

La Belgique est le seul des 28 pays de l'Union européenne qui se trouve dans l'impossibilité de signer le CETA, un accord concernant plus de 500 millions d'Européens, en raison du blocage de cette région de 3,6 millions d'habitants.

La cérémonie de signature était prévue jeudi en présence de l'UE et du Premier ministre canadien, Justin Trudeau.

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