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Le FMI juge "urgent" de conclure un accord avec la Grèce

Le FMI a jugé "urgent" de conclure un accord sur sa participation au plan d'aide grec, même s'il a répété son exigence d'obtenir au préalable un engagement d'Athènes sur les réformes et des Européens sur un allègement de la dette.

"Il est urgent que nous trouvions un accord sur un programme et que nous achevions ces discussions parce que cela nuit à l'économie grecque. Cela ne fait aucun doute", a déclaré le chef du département Europe du FMI, Poul Thomsen, assurant que la Grèce avait besoin d'argent frais d'ici à juillet pour honorer ses dettes.

Malgré les pressions de Berlin, le Fonds monétaire international a jusqu'à présent refusé de participer au plan européen de 86 milliards d'euros accordé à l'été 2015, le troisième depuis 2010, et continue de réclamer des garanties aux deux parties.

Sur le volet des réformes, de "bons progrès" ont été réalisés avec les autorités grecques au cours des dernières semaines, a déclaré M. Thomsen, assurant qu'une mission du FMI serait de retour sur le terrain "la semaine prochaine".

"Il reste des questions en suspens", a ajouté le responsable lors d'une conférence de presse, évoquant notamment des questions budgétaires.

La Grèce a annoncé vendredi avoir dégagé en 2016 un excédent budgétaire primaire (hors charge de la dette) de 3,9% du PIB, en ligne avec l'objectif de 3,5% assigné par les Européens.

Le commissaire européen Pierre Moscovici s'en est réjoui. "Nous pouvons accueillir avec satisfaction, ces bons résultats de la Grèce", a-t-il affirmé en marge de la réunion du FMI.

"Cela devrait contribuer à apporter de la volonté pour les étapes qui nous attendent afin de trouver une solution durable et complète", a-t-il souligné.

Le ministre français de l'Economie, Michel Sapin, s'est montré optimiste. "Je suis tout à fait confiant que nous allons trouver avec le FMI et l'Allemagne, une solution qui aidera la Grèce et donc l'UE à stabiliser la situation", a-t-il affirmé à l'AFP.

Selon M. Thomsen, des désaccords persistent toutefois sur la période de temps pendant laquelle Athènes devra tenir cet objectif que le FMI juge trop ambitieux.

Sur le volet de la dette, le FMI a assuré qu'il devait encore obtenir plus "de précisions" des Européens sur les modalités de l'allègement promis à Athènes.

Si ces deux questions sont réglées, le FMI pourra participer financièrement au plan d'aide, comme il l'a fait en 2010 et 2012, a prédit M. Thomsen.

En marge des réunions de printemps de son institution, la patronne du FMI Christine Lagarde a par ailleurs assuré vendredi avoir eu des discussions "constructives" avec le ministre grec des Finances Euclid Tsakalotos.

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