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Le MIG dénonce l'explosion des coûts de production du lait

(Belga) Le groupement de producteurs laitiers MIG a mené une action mercredi devant le cabinet du ministre fédéral de l'Agriculture Willy Borsus afin de dénoncer l'augmentation continue des coûts de production. Selon une étude présentée à cette occasion, le coût moyen de production pondéré s'est élevé à 0,46 euro par kilo en Belgique en 2014, soit 10 centimes de plus que le prix de vente moyen.

Les quotas de production laitière seront supprimés le 31 mars prochain, ce qui fait craindre une nouvelle baisse des prix de vente pour les producteurs alors que les coûts de production n'en finissent pas d'augmenter. Pour objectiver cet élément, le MIG, composante belge du European Milk Board, a réalisé une étude se fondant sur les données du Réseau d'Information Comptable Agricole (RICA) de la Commission européenne. En extrapolant ces chiffres pour l'année 2014, il ressort que le coût de production moyen pondéré s'est élevé à 46 centimes par kilo de lait, sans tenir compte du capital propre investi dans l'exploitation, tandis que les producteurs recevaient en moyenne 36 centimes par kilo (et même 31,15 centimes pour le mois de décembre). "La production laitière est devenue une activité à perte pour les éleveurs", déplore Christian Wiertz, vice-président du MIG. Les producteurs redoutent de plus que la situation ne s'arrange pas avec la fin des quotas, qui interviendra le 31 mars, et la conclusion possible du traité transatlatique (TTIP) qui ouvrirait encore plus le marché européen aux agriculteurs américains. "C'est la porte ouverte pour l'agrobusiness et la finance qui veulent reprendre le secteur", avertit Guy Francq, le président de MIG. Les producteurs de lait demandent dès lors au ministre de l'Agriculture, qui représente la Belgique au conseil des ministres européens, la mise en place d'un système régulant les volumes et leur garantissant un revenu équitable. "Les agriculteurs produisent la nourriture que nous mangeons. S'ils ne gagnent pas un revenu correct, il ne faudra pas s'étonner si les scandales alimentaires se succèdent", prévient Guy Francq. (Belga)

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